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Mort de Zakaria : une marche blanche réunit près de 500 personnes à Romans-sur-Isère

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Une marche blanche était organisée ce vendredi pour Zakaria, 15 ans, tué d'un coup de couteau le mardi 9 avril, lors d'une bagarre entre adolescents où il s'était interposé, à Romans. Environ 500 personnes lui ont rendu hommage dans le quartier de la Monnaie, où il a perdu la vie.

En bleu, au centre, la belle-mère de Zakaria (qui l'a élevé depuis tout petit) En bleu, au centre, la belle-mère de Zakaria (qui l'a élevé depuis tout petit)
En bleu, au centre, la belle-mère de Zakaria (qui l'a élevé depuis tout petit) © Radio France - Alexandre Berthaud

Ils portaient des tee-shirts blancs avec la photo de l'adolescent : environ 500 personnes sont venues rendre hommage ce vendredi 18h30 à Zakaria, 15 ans, dix jours après que l'adolescent a été tué d'un coup de couteau, à Romans-sur-Isère. Des animateurs du quartier notamment ont organisé cette marche à la demande des jeunes et avec l'accord de la famille.

Le cortège est passé devant le domicile de Zakaria, avant d'aller sur le lieu du meurtre, où des prises de parole ont eu lieu. Le cortège a marché avec en première ligne ses amis, sa famille, tenant une banderole qu'on pourrait traduire ainsi : "À Dieu nous appartenons et c'est à Lui que nous retournerons, que Dieu ait pitié de lui".

"On voit que c'était quelqu'un de bien, sinon il n'y aurait pas eu autant de monde"

D'abord Philippe, éducateur dans le quartier, a pris la parole : il a salué la mémoire de Zakaria, "on n'oubliera jamais ton sourire, tu resteras toujours dans nos cœurs". Il a également lu les remerciements de la famille - le papa, la maman, les quatre frères et sœurs - à toutes les personnes présentes. Le père a aussi pris la parole pour remercier lui-même les personnes présentes, avant que Driss, maître d'apprentissage de Zakaria, ne s'exprime, luttant contre les larmes qui montaient dans sa gorge. "C'était très bien, on voit que c'était quelqu'un de bien, sinon il n'y aurait pas eu autant de monde", disaient deux des amis de la victime après la cérémonie.

La famille souhaite toujours enterrer Zakaria au Maroc, mais cela n'est pas possible pour le moment, la justice l'interdit, notamment si une contre-expertise est nécessaire dans l'enquête. Cela rend la situation compliquée à vivre, puisqu'il n'y a pas de carré musulman à Romans-sur-Isère, que celui de Valence est saturé. "J'aimerais appeler les responsables politiques à nous aider", dit Driss au micro de France Bleu Drôme Ardèche.

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Quatre personnes toujours mises en examen

Un livre pour laisser un mot à destination de la famille a été mis à disposition et nombreux sont les habitants qui y ont laissé un mot. Les responsables politiques n'ont pas été invités à y participer. La députée LR de la circonscription Emmanuelle Anthoine, tout comme les conseillers municipaux d'opposition à Romans-sur-Isère, Thomas Huriez et Isabelle Pagani, sont venus participer au cortège.

Zakaria est décédé au cours d'une bagarre entre deux adolescents. Un jeune extérieur au quartier de la Monnaie a voulu se venger d'un conflit, il est venu accompagné de sa famille, a retrouvé son "adversaire". Au cours de l'altercation, Zakaria se serait interposé et aurait alors reçu un coup de couteau mortel. Le principal suspect est le grand frère du jeune venu se battre, un homme âgé de 26 ans. Lui et les trois autres membres de sa famille sont mis en examen et ont été placés en détention provisoire.

Déjà, dimanche dernier, 300 personnes s'étaient réunies pour un rassemblement "fixe", à l'endroit du meurtre, dans le quartier de la Monnaie. Les habitants avaient salué un jeune "toujours là pour aider les autres".

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