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Drôme : le sexisme toujours présent chez les jeunes générations

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D'après les résultats du Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes ce lundi 23 janvier, le sexisme existe toujours chez les plus jeunes générations. Des chiffres qui se vérifient aussi dans la Drôme.

Sur une pancarte : "Dégagez machos on aura votre peau". Sur une pancarte : "Dégagez machos on aura votre peau".
Sur une pancarte : "Dégagez machos on aura votre peau". © Radio France - François Cortade

"Pour rire parfois avec les copains on dit à Amélie : 'va faire la vaisselle'", ironise Louis. Il est étudiant à Valence, tout comme son amie Amélie. Et d'après cette dernière : "c'est un humour que je tolère parce que c'est un ami d'enfance". D'ailleurs, la petite troupe - interceptée à la sortie de la bibliothèque - ne parvient pas à définir "le sexisme".

Des échanges qui confirment les chiffres du baromètre publiés ce lundi 23 janvier par le Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes. 20 % de la population seulement estime que les femmes et les hommes sont égaux dans la réalité. Et les chiffres chez les plus jeunes générations surprennent : "pour les hommes de moins de 35 ans : 32 % d’entre eux considèrent que le barbecue est une affaire d’homme", indique l'étude effectuée sur 2.500 personnes. Autre exemple mis en lumière par ce baromètre : "un quart des hommes de moins de 35 ans estime qu'il faut parfois être violent pour se faire respecter". Du côté des jeunes filles, "41 % racontent avoir déjà été victimes de situations sexistes en milieu scolaire".

Les associations s'interrogent

Au sujet de "l'humour sexiste", la fondatrice du collectif féministe Witch Bloc à Valence, Elo, estime que les jeunes femmes ont tendance à s'autocensurer. "Il y a toujours ceux qui disent 'avec toi on ne peut jamais rien dire', et si ces personnes sont nombreuses ça pousse les jeunes filles à éviter les ripostes", analyse-t-elle.

Pour Marie-Françoise Houdus, présidente de l'association Femmes solidaires à Valence, les résultats de cette enquête de Via Voice sont "alarmants". "Il faut comprendre que les jeunes ne sont que la somme des différents environnements dans lesquels ils vivent et ont tendance à reproduire les schémas", précise-t-elle.

Elo milite depuis des décennies et aujourd'hui elle s'interroge * : "Il faut une remise en question pour comprendre ce qu'on a manqué dans la transmission intergénérationnelle sur les questions de sexisme. Finalement, la parole se libère moins que prévue et les victoires ne sont pas acquises malgré le long combat".*

Marie-Françoise de son côté ne pense pas avoir loupé quelque chose. Mais elle confesse : "tout va de plus en plus vite. Le danger c'est de croire que tout est acquis. Mais non, il faut maintenant se rassembler et trouver ensemble les meilleurs outils pour continuer de faire passer le message aux jeunes générations". Cette militante continuera de sensibiliser les élèves de la maternelle au lycée. Le combat contre le sexisme est donc loin d'être gagné.

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