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Deux ans de guerre en Ukraine : des milliers de personnes manifestent en France

Par
  • France Bleu

Des milliers de personnes ont manifesté ce samedi en France pour marquer leur soutien à l'Ukraine, deux ans après l'invasion totale du pays par les troupes de Moscou.

Rassemblement contre les deux ans d'invasion de la Russie en Ukraine, place d'Armes à Belfort Rassemblement contre les deux ans d'invasion de la Russie en Ukraine, place d'Armes à Belfort
Rassemblement contre les deux ans d'invasion de la Russie en Ukraine, place d'Armes à Belfort © Maxppp - Christine DUMAS/PHOTOPQR/L'EST REPUBLICAIN/

Paris, Lille, Orléans, Belfort, DijonPau, Nice, Strasbourg ou Toulouse : des Ukrainiens, des Français, souvent enroulés dans le drapeau jaune et bleu de l'Ukraine, se sont rassemblés pour dire leur solidarité, deux ans après le début de l'invasion russe. Ils ont aussi fait part de leur inquiétude au moment où les forces de Kiev, en manque d'armes et de munitions, sont dans une position très difficile face aux troupes russes.

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"Poutine assassin !"

Dans les cortèges, les manifestants ont visé le chef du Kremlin Vladimir Poutine. Quelques milliers de personnes ont marché entre les places de la République et de la Bastille à Paris, dans un calme imposant, parfois rompu par des "Poutine assassin !" "Russie hors d'Ukraine !". Parmi les manifestants, quelques opposants russes de l'association Russie Libertés, et des élus, comme le sénateur écologiste Yannick Jadot.

À Nice, 500 personnes ont défilé sur la promenade des Anglais, selon l'Association franco-ukrainienne de la Côte d'Azur (Afuca). "Il ne faut pas le dire, mais nous sommes épuisés. Cela fait deux ans que l'Ukraine paye très très cher. Nous, on a fait nos preuves, maintenant, il faut que l'Europe ouvre les yeux et comprenne que cela ne sert à rien de chercher un compromis avec Poutine", a expliqué Irina Bourdelles, la présidente de l'Afuca. "Poutine ne gagnera pas, l'Ukraine vaincra", a lancé pour sa part la maire de Lille, Martine Aubry, lors d'un rassemblement, avant d'appeler la France à "augmenter fortement son aide à l'Ukraine"Emmanuel Macron a signé un accord de sécurité avec l'Ukraine le 16 février, promettant "jusqu'à 3 milliards d'euros" d'aide militaire supplémentaire au pays en 2024.

À Strasbourg, au moins 300 personnes se sont rassemblées devant le consulat de Russie, brandissant des drapeaux ukrainiens et européens. Une petite dizaine d'enfants sont allés déposer des peluches maculées de rouge devant le consulat, pendant que les manifestants scandaient "Poutine terroriste !", "Arrêtez la guerre !" ou encore "Armez l'Ukraine !"

"Personne ne doit oublier que la guerre est encore là"

La solidarité a aussi été le maître mot de ces rassemblements, organisés pour ne pas oublier cette guerre au cœur de l'Europe. "Voir tous ces gens aujourd'hui, cela me fait du bien. Car personne ne doit oublier que la guerre est encore là, elle n'est pas finie ! C'est très important pour nous" a confié Katarina au micro de France Bleu Orléans. "On est venus pour supporter l'Ukraine [...]. Rien n'a changé, même après deux ans de guerre. On fait ce qu'on peut pour montrer que l'Ukraine existe toujours pour que le monde ne l'oublie pas", a témoigné une manifestante de Toulouse où environ 400 personnes se sont rassemblées devant une statue du célèbre poète ukrainien Taras Chevtchenko, rapporte France Bleu Occitanie.

Linda, Toulousaine, arbore les couleurs de l'Ukraine : " C'est important de témoigner de ma solidarité". "Qu'on se retrouve tous ensemble, dans une sorte de communion, ça nous aide", a aussi confié à l'AFP Savin Oleg, un Franco-Ukrainien de 51 ans installé en France depuis près de 30 ans.

Environ deux-cents personnes se sont rassemblées au pied de la statue de Jeanne d'Arc
Environ deux-cents personnes se sont rassemblées au pied de la statue de Jeanne d'Arc © Radio France - Arnaud Roszak

À Rouen, environ 500 personnes se sont rassemblées devant l'hôtel de ville et une gerbe de fleurs a été déposée en l'honneur des morts ukrainiens. "L'Ukraine défend sa souveraineté, mais aussi des valeurs, un idéal qui sont ceux de l'Europe. Oui, l'Europe est en guerre. Nous ne pouvons pas rester spectateurs de ce combat", a déclaré le maire de la ville, Nicolas Mayer-Rossignol.

À Montpellier, où près de 300 personnes étaient réunies, Corinne est venue en soutien avec son fils de 20 ans car "ce n'est pas normal qu'on prive des gens de liberté pour une guerre territoriale. On se croirait au Moyen Âge".

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