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La "taxe terrasse" ne sera pas aussi haute que prévu à Avignon, un soulagement pour les restaurateurs

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L'augmentation de la taxe terrasse votée par le conseil municipal d'Avignon en novembre dernier avait suscité la colère des restaurateurs. Finalement, un compromis a été trouvé entre la maire et les commerçants.

Chaque année, les commerçants paient une taxe à la Ville pour pouvoir utiliser leur terrasse. (photo d'illustration) Chaque année, les commerçants paient une taxe à la Ville pour pouvoir utiliser leur terrasse. (photo d'illustration)
Chaque année, les commerçants paient une taxe à la Ville pour pouvoir utiliser leur terrasse. (photo d'illustration) © Radio France - Franck Daumas

Elle avait provoqué un tollé chez les commerçants du centre-ville d'Avignon. La hausse de la "taxe terrasse" votée en conseil municipal en novembre dernier, devait s'élever à 15% d'augmentation en moyenne selon la mairie, mais jusqu'à 90, voire 100% dans certains secteurs d'après les professionnels. Ce nouveau tarif devait être appliqué dès le début d'année, mais face à la fronde des restaurateurs, la mairie a fait marche arrière. Après plusieurs rencontres avec l'UMIH, elle a fixé l'augmentation à 3,5%, en se basant sur l'indice des loyers de la construction.

Une taxe qui aurait doublé pour certains

Un vrai soulagement pour Richard Hemin, gérant du Grand Café Barretta, place Saint-Didier. "Je paie environ 6.800 euros de taxe pour la pleine saison. Là avec l'augmentation, je serais passé à près de 12.500 euros. Mes confrères qui sont à 2.500 passaient aussi à presque 5.000 euros. Ça double, calcule le président de la fédération des commerçants d'Avignon. On est dans le tourisme, oui, mais pas en plein tourisme."

Le zonage du centre-ville devait également être redécoupé, avec des augmentations encore plus fortes pour les zones qui ont bénéficié de travaux par exemple ces dernières années. Finalement, il restera inchangé, pour l'instant. Et c'est tant mieux pour Stéphane Gérard, cogérant du restaurant Les Bulleuses, place des Corps-Saints.

Ce changement de zone n'était pas du tout adapté à la réalité économique de certains commerçants selon lui. "Le calcul n'était pas très très bon. Dans la vraie vie, on n'augmente pas des choses de 110%. Le problème est que, effectivement, cette place sur laquelle on est, une des plus belles places d'Avignon, était une place très dynamique il y a 20 ans. Mais les choses ont évolué, on ne travaille que six mois par an. Donc il faut que l'on puisse augmenter le dynamisme de cette place en créant des marchés, des activités etc... pour pouvoir répondre à un éventuel besoin de la ville d'augmenter le zonage et le prix des terrasses. On a besoin de temps, trois ans peut-être", affirme le commerçant.

"Un signal dangereux" envoyé aux propriétaires

En plus, "mettre un zonage 1 pour une partie de ces rues piétonnes, est-ce vraiment opportun ? questionne son collègue Richard Hemin. On pestait après les propriétaires sur le prix des loyers. Là, on envoie un signal négatif, car les propriétaires peuvent se dire "bah tiens, votre zone est considérée comme au Palais des Papes, finalement, donc on pourrait appliquer le même loyer tarifaire !" Donc ça envoyait un signal qui peut être dangereux à court ou moyen terme."

L'UMIH va désormais continuer les discussions avec la mairie pour réfléchir à une modification du zonage dans les prochaines années.

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