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"A l'Université de Limoges, c'est tolérance zéro" sur les violences sexuelles, plaide la présidente

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Alors que le cas d'un étudiant en médecine condamné pour des agressions sexuelles à Tours, avant son transfert à la faculté de Limoges, fait réagir des associations et collectifs d'étudiants, la présidente de l'Université de Limoges dit prendre l'affaire très au sérieux.

Isabelle Klock Fontanille, la présidente de l'université de Limoges. Isabelle Klock Fontanille, la présidente de l'université de Limoges.
Isabelle Klock Fontanille, la présidente de l'université de Limoges. © Radio France - Alain Ginestet

Un jeune homme condamné pour des violences sexuelles peut-il devenir médecin ? Aux yeux de plusieurs associations étudiantes, la question se pose très sérieusement à Limoges, avec le cas d'un étudiant en 6ème année de médecine, qui vient d'être condamné à 5 ans de prison avec sursis, mais qui poursuit en ce moment son stage au CHU de Limoges.

Ces associations et collectifs ont mis en ligne une pétition et envoyé une lettre ouverte aux ministres de la Santé, de la Justice et de l'Enseignement supérieur, ainsi qu'aux parlementaires, à des élus régionaux, au rectorat et au Conseil de l'ordre des médecins pour dénoncer la réintégration de cet étudiant au CHU de Limoges. Une réintégration ordonnée par le tribunal administratif, saisi par l'avocat du jeune homme de 26 ans.

"La procédure disciplinaire va avoir lieu"- Isabelle Klock-Fontanille

Pour la présidente de l'Université, cette décision du tribunal administratif sonne comme une mise en garde. Isabelle Klock-Fontanille souhaite engager une procédure disciplinaire mais veut prendre le temps de bien faire les choses. "Je sais que c'est une inquiétude de dire qu'on va laisser traîner, mais c'est le respect des procédures, des délais qui fera que ça ira jusqu'au bout et qu'il n'y aura pas de vice de forme", explique-t-elle, en précisant que cette procédure ne serait pas la première à Limoges, où "c'est tolérance zéro sur ces questions-là".

Elle réfute au passage l'idée d'une omerta sur cette affaire à la faculté de médecine et à l'Université. Lors du transfert de cet étudiant de Tours à Limoges, en 2021, suite à ces accusations d'agressions sexuelles, la présomption d'innocence a prévalu, explique Isabelle Klock-Fontanille. "À l'époque, j'étais allée à la rencontre de la promotion, on avait expliqué très longuement ce qui se passait", raconte la présidente de l'Université de Limoges, "il n'y a jamais eu d'omerta, mais je comprends que c'est le moyen de rompre ces tabous et d'avancer sur ces questions-là, donc je l'entends".

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