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TÉMOIGNAGE - "Je vais encore gagner une partie du combat contre Parkinson"

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Cette année, l'association France Parkinson fête ses 40 ans. Plus de 270.000 Français sont touchés par cette pathologie. Deux malades témoignent sur France Bleu Gascogne d'un combat quotidien contre une maladie sans traitement.

Anne-Laure et son père Albert atteint de la maladie de Parkinson Anne-Laure et son père Albert atteint de la maladie de Parkinson
Anne-Laure et son père Albert atteint de la maladie de Parkinson - Anne-Laure

C'est une maladie très connue et qui souffre encore beaucoup d'idées reçues. Francis, 68 ans, est atteint de Parkinson : "Au début, on pense tous que ce sont uniquement des tremblements. Finalement pas du tout. Je connais un autre malade qui ne tremble pas, jamais même, mais qui s'endort sans prévenir. Chacun subit sa maladie différemment."

Cet enseignant de BTS, à la retraite à Benquet, a remarqué les premiers signes lors du brossage de dents : "J'avais beaucoup de mal avec la brosse à dents. Aller de droite à gauche était complexe. Je devais appuyer mon coude contre le lavabo pour rester stable." Il a été diagnostiqué en 2019. Depuis, il remarque que des actions quotidiennes deviennent compliquées, mais pas impossibles : "Quand je dors bien, je peux écrire. Pas longtemps, mais je peux. Donc j'organise mes journées en fonction de mes capacités. Mais les choses très précises restent complexes : mettre un billet dans mon portefeuille, par exemple."

Francis (à gauche), atteint de Parkinson, lors d'une promenade avec un ami
Francis (à gauche), atteint de Parkinson, lors d'une promenade avec un ami - Francis Berges

En revanche le corps de Francis lui obéit normalement quand il pratique ses passions : "Je suis chasseur. Tirer à la carabine ne pose aucun problème. C'est bizarre hein ? Mais c'est d'une telle intensité : je contrôle tout."

Être aidé de ses proches pour avancer

Albert, 84 ans, ancien chef d'entreprise à Biscarrosse, a eu du mal à accepter la maladie au début : "Quand vous avez dirigé des centaines de personnes et que vous n'arrivez plus à vous gérer tout seul, c'est choquant." La chasse ? Il doit abandonner. Conduire ? Il doit arrêter aussi. Promener son chien ? Oui, à condition d'être accompagné.

Ce sont ses filles qui l'aident au quotidien, comme Anne-Laure qui habite près de son père : "Je m'occupe des démarches avec les soignants : infirmières, kinés, neurologues…" Un coup de main désormais bienvenu pour Albert : "J'ai évolué. Il faut trouver quelqu'un qui vous motive, qui vous aide. C'est comme ça qu'on s'en sort : avec les autres et en se bougeant."

Anne-Laure est devenue membre de l'association France Parkinson. Elle monte en ce moment une antenne locale à Biscarrosse et organise des réunions :"Avant, je soutenais de loin, rembobine Albert. Maintenant, je viens. Et si moi-même, je peux aider, alors ça m'aide aussi." Albert ne cesse de le répéter : "Il faut accepter la maladie, accepter l'aide, accepter que ce soit incurable. J'ai accepté tout ça et je vais encore gagner une partie du combat contre Parkinson et vivre mieux."

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