Passer au contenu
Publicité

"Mon fils autiste manque ses rendez-vous" : une maman sans solution de transport témoigne

De
  • Delphine Schiltz
Par

Une fois par semaine, Manuela, habitante de Mont-de-Marsan doit emmener son garçon de 2 ans, suivi pour autisme, au centre d'action médico-sociale de Saint-Pierre-du-Mont. Mais, les obstacles pour se rendre là-bas se multiplient et cette situation kafkaïenne touche plusieurs familles.

Cette mère de famille et son fils sont sans solution de transport pérenne depuis près d'un an. Cette mère de famille et son fils sont sans solution de transport pérenne depuis près d'un an.
Cette mère de famille et son fils sont sans solution de transport pérenne depuis près d'un an. © Radio France

Près d'un an de galère et un sentiment d'impuissance. Manuela, mère de famille landaise, n'habite qu'à quelques kilomètres du centre d'action médico-sociale (CAMSP) de Saint-Pierre-du-Mont, où son garçon de 2 ans, autiste, est suivi. Et pourtant, toutes les semaines, c'est la croix et la bannière pour y aller. Manuela est mère célibataire et n'a pas de permis.

Publicité

Aucun taxi ne se rend disponible pour un trajet si court, car "ce n'est pas assez rentable pour les chauffeurs", explique la mère de famille. Le CAMSP a bien essayé de mettre en place un transport avec l'association Landes Partage, mais cette solution n'est pas pérenne, car l'association n'est pas toujours disponible.

Une perte de suivi

Restent les transports en commun. Il y a bien une ligne de bus qui les rapproche, elle et son fils, tout près du centre médico-social, mais l'arrêt desservi est de l'autre côté de la rocade : impossible de traverser sans se mettre en danger. "Je me sens démunie, triste, en colère", témoigne Manuela.

"J'ai alerté sur cette situation, notamment pour faire déplacer l'arrêt de bus, mais en vain. Je ne comprends pas. Les pouvoirs publics parviennent à organiser des transports pour des événements festifs, mais pas pour des enfants handicapés !", désespère-t-elle. "Sur 10 rendez-vous de suivi, mon fils en a manqué la moitié. Alors que les places dans
ces structures sont chères et qu'il y a de longues listes d'attente."

Pas un cas isolé

Et la mère de famille n'est pas la seule dans cette situation dans les Landes. "Cinq autres familles sont aussi concernées", rapporte Dominique Palluel, pédiatre au sein de la structure. "Certaines années, nous avons pu monter jusqu'à 10 familles."

En septembre dernier, l'agglomération de Mont-de-Marsan a mis sur la table une solution : un bus qui passerait toutes les 4 heures... et qui obligerait les parents à attendre 3 h 30 sur place, à l'issue de leur rendez-vous.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined