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Cette fois-ci, c'est sûr, on sait d'où vient la mauvaise odeur sentie à Nice

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Ça y est, on sait d'où vient l'odeur d'œuf pourri que l'on sent depuis deux mois à Nice-Est. Une zone a été identifiée : la zone industrielle de l'Oli à La Trinité et une entreprise est même pointée du doigt. Le préfet lui donne 10 jours pour se mettre en conformité.

Goudron (photo d'illustration) Goudron (photo d'illustration)
Goudron (photo d'illustration) © Maxppp - Pierre ROBERT

Il a fallu deux mois pour qu'on sache enfin où se situe la source de l'odeur ressentie depuis deux mois à l'est de la ville de Nice. Après une deuxième série d'analyse, le préfet a répondu aux demandes d'agir de la Métropole. Mais le représentant de l'État voulait être sûr et ne pas "décider sous pression".

Ce mardi, il agit et accuse la SECA, la société des enrobés de la Côte d'Azur qui fabrique du bitume. Pour ce faire, il se fonde sur les plaintes des Niçois qui coïncident au jour près à la production d'enrobés. Une fabrication qui n'est donc pas quotidienne et qui explique que les odeurs n'étaient pas ressenties tous les jours.

Eureka, enfin trouvé !

Deux mois après, le mystère est donc levé, mais des mesures l'accompagnent. Le préfet demande ainsi à la SECA de lui présenter des solutions sous 10 jours pour "se conformer aux prescriptions réglementaires en matière de réduction des odeurs".

Du côté de la Métropole, pas de réaction à cette annonce, seul un courrier envoyé il y a quelques jours reste d'actualité explique-t-on du côté des services de communication. Un courrier qui précisait tout de même que si la pollution perdurait, elle "pourrait entraîner des conséquences sanitaires non-négligeables". Des risques sanitaires dont ne parle en revanche pas le préfet. L'association Terre Bleue demande, elle, une étude sanitaire pour éviter dans le futur tous problèmes médicaux lourds.

Des liens entre production de l'usine et plaintes des riverains

La Préfecture des Alpes-Maritimes annonce dans un communiqué : "En février dernier, plusieurs quartiers de Nice ont été touchés épisodiquement par une nuisance olfactive sans qu'il soit observé de conséquences sanitaires dans les services de santé d'urgence et sans signalement des médecins de ville.

Les services de l’État ont été de suite mobilisés : Atmosud a lancé une séquence de mesures sur quatre points de surveillance (Libération, Cimiez, Rimiez, à proximité de l'Hôpital Pasteur) ciblée sur la recherche des polluants suivants : Composés Organiques Volatils (COV), sulfure d'hydrogène (H2S, responsable de l'odeur d’œuf pourri) et particules fines (PM). Dès le 13 février, les services de la DREAL ont opéré un contrôle sur la centrale de production de bitume exploitée par la société SECA (filiale Eiffage-Colas), située sur la commune de la Trinité.

A ce moment-là, les conclusions de ce contrôle n’ont pas permis d’établir de manière formelle un lien de causalité avec la production industrielle de bitume à base de poix, ni d'étayer scientifiquement les fortes présomptions pesant sur cette activité comme pouvant être à l'origine de ces nuisances. Pour autant, les investigations de la DREAL ont continué dans cette zone resserrée, et notamment par le biais de vérifications documentaires précises sur les périodes de production de la centrale SECA.

L'examen par sondage réalisé par comparaison des périodes récentes d’enregistrement des plaintes et l'historique de la production industrielle de bitume de la centrale montre aujourd’hui qu’il existe une corrélation entre les périodes de signalements récents des riverains et celles de production. Une modélisation d'AtmoSud positionne également la localisation de la source proche de la centrale avec un niveau de probabilité de 50% à 80%. Dans le même temps, les autres pistes envisagées ont été écartées par la Métropole Nice Côte d’Azur.

Par courrier du 26 mars, le Préfet des Alpes-Maritimes a demandé à l'exploitant de lui présenter, dans un délai de 10 jours, les mesures mises en place sur son site pour se conformer aux prescriptions réglementaires en matière de réduction des odeurs, fixées dans l'arrêté préfectoral autorisant l'exploitation."

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