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Indignation au collège Mayorga de Saint-Jean-Pied-de-Port après le renvoi d'un élève

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Des parents d'élèves du collège privé catholique Mayorga à Saint-Jean-Pied-de-Port se mobilisent après le renvoi définitif d'un élève de 4e. Celui-ci a eu une altercation verbale avec une professeur, mais la décision est jugée disproportionnée au regard des faits. Des parents se disent choqués.

Illustration d'un collégien en classe Illustration d'un collégien en classe
Illustration d'un collégien en classe © Maxppp - Lionel Le Saux / Le Télégramme

Des gendarmes devant un collège, la scène a de quoi interpeller. Elle se déroule le vendredi 12 avril dernier, juste avant les vacances scolaires, à deux pas du centre-ville de Saint-Jean-Pied-de-Port. Les militaires ont été appelés pour une manifestation de parents d'élèves qui tentent de dérouler deux banderoles à l'extérieur de l'ensemble scolaire privé catholique Sainte Marie-Mayorga. Ils manifestent leur émotion après le renvoi définitif d'un élève, trois jours plut tôt. Une décision qu'ils estiment disproportionnée et qui suscite l'émoi. Ils demandent à la directrice de revoir sa décision et en appellent à la Direction Diocésaine de l'Enseignement Catholique des Pyrénées-Atlantiques (DDEC 64).

Des mots prononcés des deux côtés

L'affaire a débuté début avril lors d'un cours de français. Selon les informations que nous avons pu glaner auprès de plusieurs personnes, le collégien incriminé bavarde avec un camarade et se fait repérer par la professeure. Celle-ci lui demande son carnet pour lui retirer des points. Ce ne serait pas la première fois. L'adolescent la supplie de ne pas le faire car cela va attrister ses parents. C'est à ce moment que l'enseignante aurait eu des paroles déplacées et choquantes pour l'adolescent. C'est à la pause, après être sorti de la classe, que ce dernier aurait alors tenu à l'égard de la jeune femme des mots jugés insultants. Deux mots que la professeure n'a pas entendus directement mais qu'elle se serait fait rapporter. Elle les signale à sa direction et s'estime menacée. Elle est depuis en arrêt maladie.

Le collégien est convoqué en conseil de discipline la semaine suivante, quelques jours avant les vacances. Un conseil où siègent la directrice, des professeurs, des représentants des parents d'élèves et de la classe. Face à eux, l'adolescent de 13 ans que l'on nous décrit comme étant sans histoire, pas même une heure de colle, mais seulement bavard. Casier scolaire vierge donc. Ses parents sont à ses côtés. Le conseil va durer environ deux heures et demi. Il est éprouvant. Son issue l'est encore plus pour l'élève accusé : la directrice prononce le renvoi définitif. L'enfant s'effondre.

Une demande de recours

Autour de lui, des camarades et leurs parents ne comprennent pas. Certains décident de se mobiliser, demandent à la directrice de revenir sur une décision jugée disproportionnée, tout en reconnaissant la nécessité d'une sanction, et finalement en appellent à la DDEC. Cette dernière, que nous n'avons pas réussi à joindre pour le moment, n'aurait pas réagi officiellement. Toutefois, selon nos informations, une nouveau conseil de discipline plus élargi aurait été convoqué lundi prochain, jour de la rentrée.

En tout cas, cette affaire fait des remous dans et autour de l'établissement. Les derniers jours de cours avant la rentrée ont été pesants. La gravité de la décision interpelle. Selon nos informations, plusieurs protagonistes, directs et indirects, adultes comme enfants, ont fait appel à une psychologue.

Réaction de la Fep-CFDT

Suite à la parution de cet article, la Fep-CFDT Pays basque a réagi par la voie d'un communiqué envoyé à France Bleu Pays Basque. Le syndicat enseignant parle "d’une grave agression verbale" et estime que les parents d'élèves de l'établissement ont une vision "partiale, erronée et orientée des faits". Il affirme ne pouvoir "souscrire à cette idée que notre collègue, victime faut-il le rappeler, puisse être transformée en coupable ou partager une quelconque responsabilité dans cette affaire de violence touchant trop souvent le corps enseignant et plus particulièrement les enseignantes."

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