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La langue basque au collège : un atout pour les élèves, un frein pour les parents

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Alors que l'enseignement bilingue progresse en primaire, la chute est brutale lors de l'entrée au collège : 23% des collégiens seulement choisissent un enseignement partiellement en langue basque. Un déficit que le Département et l'office de la langue basque veulent combler en lançant une campagne.

Le Département lance une campagne en direction des collégiens et de leurs parents. Le Département lance une campagne en direction des collégiens et de leurs parents.
Le Département lance une campagne en direction des collégiens et de leurs parents.

"La langue basque au collège : un atout pour ton avenir". C'est le slogan de la campagne lancée ces prochains jours, au moment où se pose le choix de l'orientation pour les élèves de CM2. Pour la première fois en cette rentrée scolaire 2023, on compte plus d'élèves en filière bilingue ou immersive que dans l'enseignement 100% en français au Pays Basque. Cette statistique communiquée par l'OPLB ne concerne pourtant que la première année de maternelle, les effectifs s'étiolent doucement par la suite, mais dans l'ensemble, le primaire comptait encore 43% d'élèves en bilingue à la rentrée 2023.

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C'est entre le CM2 et la sixième que la proportion s'effondre : à peine 23% des collégiens dans l'enseignement public suivent un cursus bilingue, alors que cette filière est proposée dans 15 des 18 collèges publics du Pays Basque, c'est-à-dire partout, sauf à Biarritz Rostand, Boucau et Bidache. Parmi les freins principaux : l'inquiétude des parents qui ne pourraient pas suivre leur enfant, ou le manque d'intérêt des collégiens.

Le département (Anne-Marie Bruthé), l'office de l'euskara (Maider Behotegi), et l'Education Nationale (Marie Delpech), se sont associés pour cette campagne
Le département (Anne-Marie Bruthé), l'office de l'euskara (Maider Behotegi), et l'Education Nationale (Marie Delpech), se sont associés pour cette campagne © Radio France - Bixente Vrignon

Une campagne sur les réseaux sociaux

Pour contrer cette image, le Département lance une campagne sur les réseaux sociaux, en direction des parents et des élèves. Elle a été présentée, ce mardi 5 décembre, au collège d'Amikuze à St Palais. Une série de cinq vidéo-clips et une brochure téléchargeable sont proposés. Elle explique par exemple qu'on peut accompagner son enfant sans être bascophone : "Pour les devoirs, l’enfant peut vous traduire ou vous expliquer la consigne. Vous pouvez alors l'accompagner tout en favorisant son autonomie. Les enseignants et les autres parents peuvent aussi vous aider".

Marie Delpech, inspectrice de l'Éducation nationale en charge de l'euskara confirme que cette crainte des parents, de ne pas pouvoir suivre leur enfant au collège, est très répandue. En fonction des collèges, une ou plusieurs disciplines est enseignée en langue basque : mathématiques, biologie, histoire, physique, etc. "Le suivi des devoirs pose problème pour beaucoup de familles", reconnaît-elle, "donc, nous avions à cœur de mener cette campagne, afin d'accompagner et d'inciter les familles dans ce passage du CM2 à la sixième".

La langue basque n'est pas un frein pour suivre son enfant

Les enseignants peuvent aussi accompagner les parents pour le suivi de l'élève, mais l'inspectrice ajoute aussi un autre argument : "aujourd'hui, on dit beaucoup que les jeunes ne savent plus trop qui ils sont. Je pense que tout simplement, dans un premier temps, apprendre la langue régionale du territoire où on habite, permet aussi à l'enfant de se construire et de savoir qui il est". Connaître deux langues, c'est aussi "avoir deux représentations différentes du monde", souligne-t-elle.

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