"Ramenez un prof à la maison" : sans remplaçant pour leurs enfants, les parents d'élèves se mobilisent à Guéthary

Ensemble pour l’éducation de leurs enfants et sur un remix de "Ramenez la coupe à la maison" du rappeur Vegedream. Les paroles de l'hymne victorieux de la Coupe du monde 2018 sont devenues "Ramenez un prof à la maison [...] un enseignant et on est champions." Ce vendredi 12 avril, plus de soixante parents d’élèves de CE2 de l’école primaire Larrousset à Guéthary ont manifesté contre le non-remplacement d’une maîtresse d'école.

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Déjà absente trois semaines d'affilée l'année dernière et sporadiquement depuis la rentrée de septembre dernier, l'enseignante n'a pas été systématiquement remplacée. La goutte d'eau pour ces parents a été d'apprendre en début de semaine que cette même enseignante sera absente jusqu'à la fin de l'année scolaire. À ce jour, aucune solution de remplacement n'est prévue par le rectorat selon les manifestants, ce qui fait craindre le pire à ces parents, notamment sur le manque de suivi éducatif de leurs petits. À l'image de Paul, son fils est en CE2 : "C'est un peu désolant de le voir un peu livré à lui-même. Il y a des journées entières où il ne fait pas grand-chose à part du coloriage, alors qu'à cet âge-là, ce sont vraiment des éponges. On peut apprendre des tonnes de choses. C'est vraiment un moment charnière où ils apprennent à lire, à écrire. Et là, c'est absolument désolant de ne pas avoir de solution pour ces quelques mois qui restent avant l'été".

"On veut être une priorité"

Sur les pancartes, il est écrit, "école en danger", "enfants sans prof = catastrophe", et sur celle de Pascaline, mère d'un petit garçon, on peut lire le message "sans remplaçant, on ne deviendra jamais président". La jeune femme s'explique : "Ça fait deux ans de suite qu'il a des manquements comme ça et que les professeurs ne sont pas remplacés. Il n'y a aucun suivi et les enfants sont démotivés, il y aura forcément des conséquences pour eux".

Sur place, les parents d'élèves n'en veulent aucunement à la direction de l'école et encore moins à la professeure en question. Ils sont remontés contre l'Éducation nationale, comme Amélie. Ses jumeaux sont en CE2. "Tout le monde est en difficulté, tout le monde est en souffrance. Il faut que ça s'arrête. L'Éducation nationale nous dit qu'ils n'ont pas de solution ! Que nous ne sommes pas en zone prioritaire, nous on veut être une priorité, car tous les enfants méritent d'avoir un enseignant ou une enseignante", martèle-t-elle.

Pour l'instant, aucune solution n'est proposée par les services de l'État. Si rien ne change, certains parents pensent enlever "à contrecœur" leurs enfants de cette école. Contactée plusieurs fois par France Bleu Pays Basque, l'inspection académique n'a pas donné suite à nos sollicitations.