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VIDÉOS - Voile : conditions dantesques sur The Transat, la flotte essuie de nombreux abandons et avaries

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Partie dimanche dernier de Lorient direction New-York, la 15e édition de The Transat réserve des conditions très musclées, parfois dantesques, à la flotte des 48 marins. De nombreux bateaux connaissent des avaries ou des casses, celui de Sébastien Simon s'est retrouvé à la perpendiculaire de l'eau.

L'IMOCA Groupe Dubreuil de Sébastien Simon s'est retrouvé à la perpendiculaire de l'eau L'IMOCA Groupe Dubreuil de Sébastien Simon s'est retrouvé à la perpendiculaire de l'eau
L'IMOCA Groupe Dubreuil de Sébastien Simon s'est retrouvé à la perpendiculaire de l'eau - capture d'écran IMOCA Groupe Dubreuil

La vidéo est saisissante et elle résume, à elle seule, ce à quoi sont confrontés les 48 marins partis dimanche dernier de Lorient direction New-York à l'assaut de la 15e édition de The Transat. Une course réputée comme étant l'une des plus difficiles, si ce n'est la plus difficile, avec de nombreuses dépressions à traverser et une mer extrêmement formée dans l'Atlantique Nord. Ce vendredi, le skipper Sébastien Simon diffuse une vidéo enregistrée par une caméra située sur le mât de son IMOCA Groupe Dubreuil.

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L'IMOCA de Sébastien Simon perpendiculaire à l'eau

On y voit son monocoque de 60 pieds enfourner dans une vague avant qu'il bascule en appui sur son foil bâbord. Puis il essuie une nouvelle déferlante le faisant se renverser cette fois sur son foil tribord, complètement submergé, au point que son outrigger tribord aille lui aussi goûter à l'eau de l'Atlantique Nord. Son IMOCA se retrouvant ainsi quasiment à 90 degrés de l'eau. La veille, le marin disait affronter du vent "avec des pics allant jusqu’à 42 nœuds".

Violette Dorange terrorisée par la hauteur des vagues

Une autre illustration vient de la vidéo publiée par le jeune navigatrice Violette Dorange, tout juste 23 ans, et basée à Port-la-Forêt. A la barre de son IMOCA Devenir, l'ancien bateau de Jean Le Cam qui l'a adoubée, elle apparaît avec le visage livide, les traits tirés, et angoissée par ce qu'elle est en train de vivre. "Ca fait hyper peur, il y a des vagues de malade" commente l'ex figariste venue sur le circuit IMOCA l'an passé, "j'ai fait un vol plané, je ne sais pas comment je ne me suis pas fait mal. C'est hyper violent, je ne vais plus dehors car c'est trop dangereux. Il y a des vagues et une houle de six mètres, je n'ai jamais vu ça. J'ai hâte que ça se termine".

Une cascade d'abandons

Ceci n'est qu'une illustration des conditions dantesques auxquelles est confrontée la flotte depuis le week-end dernier. Rien que chez les 33 IMOCA, huit bateaux ont dû abandonner ou sont contraints de ralentir. Il s'agit de Jérémie Beyou (abandon, rentré à Lorient), Clarisse Crémer (avarie sur une cloison, se déroute vers les Açores), Arnaud Boissières (abandon, rentré aux Sables d'Olonne), Louis Duc (abandon, rentré à Caen), Antoine Cornic (abandon, rentré à La Rochelle), Nicolas Lunven (avarie de bout-dehors, poursuit sa route vers New-York à allure modérée), Benjamin Ferré (avarie, évalue la situation pour rejoindre un port) et Paul Meilhat (choc avec un OFNI sur foil et puit de foil bâbord, rejoint New-York au ralenti). Cinq des 13 Class40 engagés ont aussi connu des avaries au point de devoir abandonner.

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