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Stade Rochelais : l'ailier international Teddy Thomas à la recherche d'une nouvelle dynamique

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Teddy Thomas portera bientôt pour la première fois le maillot du Stade Rochelais. Après huit saisons passées au Racing 92, l'international est à la recherche d'un nouveau souffle avant le mondial.

Teddy Thomas au centre d'entraînement du Stade Rochelais Teddy Thomas au centre d'entraînement du Stade Rochelais
Teddy Thomas au centre d'entraînement du Stade Rochelais - Stade Rochelais

Le début du championnat approche. Le samedi 3 septembre, le Stade Rochelais recevra Montpellier le champion de France pour la première journée du Top 14. Une première prestation de Teddy Thomas avec le maillot rochelais est très attendue. L'international veut se relancer à La Rochelle et retrouver le groupe France pour le mondial 2023. Entretien pour France Bleu la Rochelle.

( Joueur le plus demandé par la presse lors du "media day" le lundi 22 août dernier, Teddy Thomas a enchainé six interviews consécutives. Avec France Bleu La Rochelle, c'était sa dernière ... d'où cette idée de débuter d'abord par des questions hors cadre, histoire de détendre l'atmosphère, avant de passer aux questions sportives

Quand on s'appelle Teddy Thomas, on écoute quoi comme musique pour débuter la journée ?

Franchement, ça dépend. Je suis quand même plutôt porté sur sur le rap français, et américain. Mais plus on vieillit, plus j'écoute la radio, donc les informations aussi. Un petit peu ça fait pas de mal.  Sur le trajet du matin pour aller au club, ça me fait du bien. Moi, je ne suis pas trop du matin donc j'ai besoin de cette petite dose musicale pour me réveiller.

Sinon, le matin, au petit déjeuner, c'est quoi un petit café, des céréales ?

Je prends du pain avec des œufs, du bacon, jus d'orange pressé. Protéines à fond !

Ça fait maintenant plusieurs semaines que vous êtes arrivée à La Rochelle. Vous avez vécu des entraînements ouverts au public avec 3000 personnes. Ça vous a frappé ça ? Vous avez connu le Biarritz Olympique, le Racing 92, mais est ce que vous l'aviez vécu des entraînements avec autant de monde? 

Non, c'est la première fois. Autant de personnes pour un simple entraînement, je n'avais jamais vu, donc c'était impressionnant au début. Après, tu t'y fais, mais en tout cas, ça montre qu'il y a énormément d'attente autour de ce club. Il y a beaucoup de ferveur. On le voit aussi quand on se balade dans la ville. Les gens sont amoureux de ce club, c'est beau, c'est réconfortant. Ça donne envie aussi de se déchirer pour le week-end. C'est cool. Suis très content de retrouver un club avec autant de ferveur. 

Après huit saisons passées au Racing. Il y avait vraiment ce besoin d'aller voir ailleurs, de tourner la page ? Changer d'air vous y pensiez déjà la saison dernière je crois ?

Oui, c'est vrai, j'y avais pensé, mais avec l'arrivée de Gaël Fickou, cela a changé les choses. On avait à cœur de jouer au moins un an ensemble dans le même club, c'est fait. Mais j'avais vraiment besoin de découvrir quelque chose de nouveau, de sortir de ma zone de confort. Donc c'est pour ça que j'ai décidé de quitter le Racing. J'ai passé huit superbes années dans ce club. J'ai de très, très bons souvenirs à leur côté. Mais il faut aussi peut-être penser à soi même et j'avais besoin de changer d'environnement pour pouvoir continuer à évoluer et surtout trouver quelque chose de nouveau. 

Votre dernière prestation en équipe de France, remonte à l'été 2021 en test match face à l'Australie. L'idée maintenant, c'est de retrouver les bleus pour le mondial 2023 en France ?

Oui, c'est sûr qu'il faut faire partie de ce groupe, parce que le mondial va vite arriver. Mais avant ça, il y a des choses à faire, notamment mon intégration à La Rochelle, de "matcher" dans ce club, de trouver une place au sein de cet effectif. Ce ne sera pas facile. Donc "step by step" d'abord, m'intégrer dans ce groupe, pouvoir jouer le plus possible à La Rochelle. Après, on verra, si je peux postuler avec les bleus, mais d'abord La Rochelle. 

Vous avez vu cette équipe de France justement battre la Nouvelle-Zélande en test match au mois de novembre, réussir le Grand Chelem au Tournoi des Six nations, cela ne doit pas être simple d'être absent sur ces grands moments ?

Oui, bien sûr, ce n'est pas évident. Malheureusement, je n'ai pas été épargné des blessures. Mais après, j'ai été très content pour eux parce qu'on est quand même un super groupe de potes. J'adore tous les joueurs qui sont dans cette équipe. J'étais heureux pour eux. Après, à titre personnel, bien sûr que j'ai été attristé parce que j'avais cette envie d'être à leurs côtés. Mais c'est comme ça. C'est des choses qui te donne envie de te défoncer tous les matins pour les retrouver. 

Votre transfert à La Rochelle, j'imagine que la présence de Ronan O'Gara ici, ancien coach du Racing 92, a forcément été un argument de poids pour vous ? 

Oui, je savais à quoi m'attendre. C'était une volonté de ma part de le retrouver, de travailler à ses côtés. Donc j'ai été content qu'il accepte que l'on retravaille ensemble. Je suis content d'intégrer aussi cet effectif qui est de qualité. Donc les choses ne vont pas être facile parce qu'il va falloir prouver tous les jours que tu as ta place dans ce groupe. Mais oui, bien sûr que ça a joué. Un entraîneur dans une carrière, c'est important. Et moi, j'avais à cœur de travailler à ses côtés. 

Au Racing, vous aviez une bonne communication avec lui ? Brice Dulin ( ancien du Racing également ) nous disait qu'avec Ronan c'était je t'aime moi non plus. Avec vous c'était comment ?

On a de super relations. Ce qui est bien, c'est que c'est quelqu'un d'honnête. Quand il a quelque chose à dire, il ne va pas passer par quatre chemins. C'est quelqu'un d'entier. Moi, c'est ça que j'aime, ce n'est pas un tricheur, ce n'est pas quelqu'un qui va te mentir. 

En arrivant ici, Ronan nous disait, qu'il aimait la gestion de l'humain dans un effectif. Avec vous, il a cet objectif de trouver la clef, le bon chemin. Vous êtes un joueur exceptionnel, mais capable aussi d'être transparent sur un match. Il faut viser la régularité, c'est çà ? 

Oui, il faut trouver la continuité à tout ça. Mais si Ronan va m'aider, c'est pas lui qui sera sur le terrain à ma place. C'est à moi de trouver les clefs. Mais il me faut un accompagnement, et j'espère que Ronan et son staff me permettront de donner la meilleure version de moi. 

Vous avez passé huit saisons au Racing, vous faites trois finales de Coupe d'Europe, vous n'en gagnez malheureusement pas une. De voir La Rochelle décrocher le titre la saison dernière, tout en sachant que c'était votre prochain club ... comment vous avez vécu ça, vous, de l'extérieur? 

J'étais vraiment content pour eux. C'était une récompense au vu de tous les efforts qu'ils avaient fait pendant deux ans, voire trois ans. Donc je suis très heureux pour eux. Ça a mis la barre un peu plus haute en me disant que j'avais arriver dans un effectif champion d'Europe, donc ça serait encore plus compliqué de faire sa place. Mais je le répète, j'ai été très content pour eux. 

La Rochelle a gagné la Coupe d'Europe, on le sait maintenant, ici, la feuille de route, c'est maintenant d'essayer de soulever le premier Brennus, chose que vous aviez fait déjà avec le Racing. Il y a cette attente là. Un bel objectif pour un groupe qui pourrait à nouveau marquer l'histoire, non ?

Bien sûr, d'arriver dans un effectif qui a l'ambition de gagner le Top 14, et une Coupe d'Europe et qui a les moyens de le faire, c'est top. Un titre ou deux, c'est l'ambition commune, à nous de faire le mieux possible pour réaliser tout ça. 

Vous dites les moyens ... effectivement, il y a eu un recrutement qui a été important cet été. Au moment ou on vous recrute, on vous parle un peu des joueurs qui ont déjà signé. On vous donne un peu une vue d'ensemble ?

Oui, bien sûr. C'est important de voir avec quels joueurs tu vas évoluer si tu arrives dans un nouveau club. Donc il y a un échange. Moi, quand j'ai parlé avec Ronan, je n'ai pas parlé que de mon cas. J'ai vraiment parlé des ambitions du club. Quels moyens il allait mettre pour que le club reste le plus longtemps en haut de l'affiche. Donc oui, ce sont des choses importantes parce que c'est ton quotidien, donc tu ne peux pas galvauder ces choses là. 

Le match de Montpellier arrive très vite, le 3 septembre. L'année dernière, La Rochelle avait perdu son premier match à domicile face à Toulouse. Montpellier le champion de France, c'est déjà un gros challenge. 

Oui, c'est déjà un gros challenge, mais c'est mieux de commencer par ce genre de défi. Comme je l'ai dit, cela va donner le tempo de cette nouvelle saison. On va êre dans le bain dès le début, c'est une bonne chose. de toute façon, on sait que tout le monde voudra faire tomber le champion d'Europe à domicile. 

Un dernier mot Teddy ... vous avez la boule à zéro actuellement. Est-ce que c'est un nouveau look capillaire définitif, ou vous allez vous faire repousser les cheveux en cours de saison ?

Pour le moment, je garde comme çà ... Je me sens nouveau, différent, j'ai peut-être besoin de çà aussi. 

Pour un nouveau départ ?

Oui ( rires ) c'est un peu çà. 

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