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Le début de saison de Baptiste Germain, de retour au Stade Toulousain après une saison en ProD2 à Biarritz

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Baptiste Germain, demi d'ouverture du Stade Toulousain prêté l'an dernier à Biarritz en Prod2, a retrouvé le chemin d'Ernest Wallon en début de saison. Il nous parle de son ressenti, de sa blessure contre Montpellier et de son plaisir de rejouer en rouge et noir.

Baptiste Germain, demi d'ouverture du Stade Toulousain Baptiste Germain, demi d'ouverture du Stade Toulousain
Baptiste Germain, demi d'ouverture du Stade Toulousain © Radio France - Anaïs Genin

Comment as-tu vécu ta blessure de début de saison contre Montpellier ?

Baptiste Germain : C'était plus une blessure assez frustrante en fait parce que je sais que pendant cette période-là, les places sont chères et que c'était peut-être là qu'il y avait un peu plus la place pour moi, pour m'exprimer au vu de la concurrence que j'ai à mon poste. Il y a eu un match un peu compliqué contre Bayonne et derrière ça, le retour Ernest Wallon que j'avais pas retrouvé depuis quasiment un an avec mon prêt à Biarritz. Il y avait la famille dans les tribunes et surtout, on faisait un très bon début de match donc c'était surtout pour ça que j’ai eu ce cri de rage, je me disais “fais chier, c'est pas le bon moment”. Mais bon derrière ça au niveau du calendrier, je me suis dit qu'il y avait de nombreuses semaines où on n'avait pas match. Donc j'ai essayé de relativiser, de me dire qu'il y avait largement plus grave qu'une luxation du coude et voilà, je me suis donné l'objectif de reprendre contre Bordeaux, que ça soit en tant que titulaire ou sur le banc, je m'en fichais un peu. Donc j'étais assez content.

Comment se passe ce retour au Stade Toulousain ?

Bien, très bien. Après, c'est vrai que le petit fossé qu'il y a quand on passe de Toulouse à la Pro D 2 est moins compliqué que lorsqu'on repasse de la Pro D 2 au Top 14. C'est vrai qu'au niveau du rythme de jeu, des joueurs avec qui on est, et des adversaires qu'on rencontre, c'est quand même une grosse différence. Mais c'est aussi pour ça que je joue au rugby. Moi, mon objectif c'était quand même de retourner à Toulouse pour retrouver le plus haut niveau et les plus hautes compétitions, et me frotter, m'entraîner avec les plus grands joueurs. Donc voilà, c'est chose faite. La saison est longue et j'espère en tout cas pouvoir m'exprimer toute la saison, le plus possible.

Que t’a apporté cette saison en ProD2 à Biarritz l’année dernière ?

Déjà, arriver dans une équipe où on te considère un peu plus en leader - sans être péjoratif avec ici, on sait que y a des leaders déjà en place - et le fait d'arriver avec un statut un peu différent et d'arriver en tant que leader, en tant que joueur du Stade Toulousain, on m'a donné un peu plus de responsabilités. Que ce soit sur le but, sur le jeu au pied. J'arrivais plus facilement à prendre la parole dans le vestiaire pendant les matchs, prendre en expérience et puis en plus de ça, il y a eu cette polyvalence sur laquelle j'ai pu jouer en tant que 9 et 10. Même parfois où on me faisait confiance pour finir des matchs à l'arrière tellement il y a eu de blessures au long de la saison. Donc voilà, je reviens, je pense avec plus d'armes et plus de cordes à mon arc. Je suis plutôt content de ça et je le sens en tout cas sur ce début de saison.

Alors... tu préfères jouer 9 ou 10 ?

En fait, avant d'arriver sur les catégories pôle espoir, je jouais 10 à la base et c'est ensuite, je suis passé demi de mêlée. Mais j'ai toujours un peu gardé cette polyvalence, j'avais fini quelques matchs ici en 10 et derrière ça, j'ai fait toute une saison quasiment à l'ouverture qui m'a franchement fait du bien. On va dire qu’en tant que 9, jouer 10 du coup je savais un peu plus que ce que ressentait le 9 ; et savoir ce que c'est qu’est une passe importante, une passe de 9 importante, un bon jeu au pied, etc. Mais j'ai pas de préférence, les places sont tellement chères et sont tellement dures à avoir ici que tant que je suis sur le terrain, que je suis sur le carré vert, moi je suis le plus heureux. Donc j'essaie d'être le meilleur là où on me met.

Ce début de saison était capital pour toi et tu as saisi cette opportunité, sans subir la pression... c'est le sentiment que tu donnes. C'est le cas ?

Oui, je me suis senti à l'aise. J'ai essayé de pas me mettre de pression, de prendre un peu de recul sur la situation et je sais que c'est quand même une lourde tâche. Mais bon, quand je jouais 9, des fois j'avais la lourde tâche de remplacer Antoine donc j'essaie ce que c'est. Voilà, j'essaie de pas me prendre la tête, de prendre les matchs comme ils viennent, même si je sais que y a beaucoup de pression et beaucoup d'attente, que ça soit des supporters ou même du club. On sait que ces doublons c'est une période capitale pour nous. Le poste de 10, c'est quand même assez important et assez stratégique dans une équipe donc j'essaie de pas me prendre la tête, d'essayer de jouer mon jeu, de tirer les efforts et l'expérience que j'ai pris de l'année dernière pour essayer de l’appliquer cette année.

Tu fais partie d’une génération qui joue de manière très décomplexée ...

Oui, c'est sûr. Après, on sait qu'en plus de ça, on est quand même dans un club qui prône assez le rugby et assez ce jeu décomplexé. On essaie au maximum au diapason et de bosser sur ça, et de prendre du plaisir. Et si je pense la meilleure façon de prendre du plaisir, c'est d’être décomplexé tout en restant concentré sur le point stratégique du match selon l'équipe de laquelle on joue.

Content de retrouver Toulouse, la ville ?

On mange très bien à Toulouse donc c'est vrai que les restaurants à Biarritz, des fois on a vite fait le tour. J'aime bien le centre-ville ici, j'aime bien aller aux halles, il y a des restaurants que j'aime beaucoup ici, c'est vraiment ça qui est hyper appréciable.

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