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Paul Graou : "J'avais du mal à complétement m'exprimer et même aujourd'hui, je pense que je peux encore plus me lâcher"

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Le demi de mêlée du Stade Toulousain, Paul Graou, arrivé la saison dernière d'Agen s'est fait définitivement sa place dans l'effectif après des prestations XXL comme contre Oyonnax durant la 15e journée de Top14. Il se livre sur ces sensations et ses ambitions chez les rouge et noir ...

Paul Graou, demi de mêlée du Stade Toulosain Paul Graou, demi de mêlée du Stade Toulosain
Paul Graou, demi de mêlée du Stade Toulosain © Radio France - Anaïs Genin

Paul Graou, arrivé à Toulouse l'an dernier, s'est fait une place dans l'effectif après de belles prestations, notamment contre Oyonnax. Interview.

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Comment tu te sens cette saison ?

Paul Graou : Je me sens très bien cette année, mieux que l'année dernière parce que j'avais été un peu freiné par des blessures. Et le temps de s'acclimater aussi à une nouvelle équipe, un nouveau groupe et un nouveau club exigeant aussi. J'ai pris des repères dans ma vie ici et je prends du plaisir à venir travailler, à jouer le samedi à Ernest Wallon. Donc moi je suis très content de l'année pour le moment.

C’est une saison à responsabilités pour toi. Est-ce que c’est un stress en plus ?

Non parce que l'année dernière j'avais pris les mêmes responsabilités pendant la période de doublons. Antoine (Dupont) n'était pas là et j'avais quand même eu pas mal de temps de jeu sur la 2e partie de saison quand je suis revenu de ma blessure donc j'étais déjà satisfait de la saison dernière (hormis la blessure). Là cette saison forcément, c'était plus facile. J'avais déjà ces repères là et je connaissais bien le groupe donc c'était d'autant plus facile pour moi.

On sent vraiment que tu t'épanouis cette saison. Il y a eu un déclic ou c’était le temps d’adaptation ?

Un peu des deux je pense. C'est sûr qu'il faut le temps de s'adapter. D'autant plus que, quand on joue un poste comme la charnière, c'est important de bien se sentir dans l'équipe, dans le groupe et le club pour pouvoir prendre des bonnes décisions et arriver à driver les copains sur le terrain. Donc forcément ça fait partie de l'adaptation. Et après oui, un petit déclic. Le groupe qu'on a ici est hyper compétitif donc il faut vraiment prendre confiance et arriver à s'affirmer même si parfois vu la qualité de l'effectif, c'est compliqué. Des fois, il y a de la frustration de pas jouer mais il faut garder confiance pour bien s'exprimer sur le terrain le samedi.

Le quadruplé contre Oyonnax : tu avais mangé du lion ce jour-là ?!

J'avais bien travaillé les semaines passées, je me sentais super en forme donc il n'y avait pas de raison que ça se passe mal. Après je ne m'attendais pas à marquer 4 essais mais ce sont les situations qui ont fait que j'étais là au bon moment, au bon endroit donc ça a bien tourné. J'étais satisfait et ça concrétise aussi le travail des copains. Mais c'était un bon samedi, je m'en souviendrai. (sourire)

On te sent encore plus créatif cette année ...

Oui ça fait partie de mon jeu. Mais après c'est vrai que j'étais timide un peu. J'avais du mal à complètement m'exprimer et même encore aujourd'hui, je pense que je peux encore plus me lâcher et des fois je joue un peu freiné, je me pose des questions, j'essaie de faire les meilleurs choix pour l'équipe et de jouer libérer. C'est sûr que parfois on se trompe, mais parfois on fait des trucs bien, et c'est ça qui est top aussi.

"Doublure de Dupont” : un terme que tu comprends ou qui te blesse ?

Les deux à la fois. Je comprends le terme parce que c'est comme ça, et c'est pareil pour sa doublure en équipe de France. Mais au début je le voyais un peu péjorativement mais je m'en fais pas, ce sont les journalistes, il faut bien qu'ils qu'ils trouvent des termes. J'essaie de faire abstraction de ça même si parfois ça peut être blessant. Mais bon ça fait partie du jeu, moi je me pose pas plus de questions que ça. J'ai appris de ce statut là, de devoir remplacer Antoine, et de toutes les exigences qu'il y avait autour de ce poste-là. Maintenant ça me touche plus et c'est pour ça que je prends du plaisir aussi.

On sent que tu t’es vraiment affirmé cette saison et tu as gagné le cœur du public.

Oui, peut-être que j'avais plus le statut de recrue, de jeunes la saison dernière, et qu'on me découvrait. Mais après je connais aussi les exigences des gens quant au poste de demi de mêlée, que ce soit en équipe de France - on l'a vu en début du Tournoi des Six Nations avec toutes les critiques dans la presse - c'est un poste hyper exigeant et c'est ce qui nous tire aussi vers le haut. Tous les autres 9, que ce soit en Top 14 ou ici à Toulouse, ça nous tire vers le haut. Et c'est plaisant aussi, c'est excitant et ça nous fait un petit challenge à relever.

Des envies d’ailleurs un jour peut-être pour être le demi de mêlée n°1 d’une équipe ?

Honnêtement, je ne sais pas. Il me reste un an de contrat encore et je me sens très bien ici. Je n'ai pas envie de me poser de questions. Peut-être que l'envie me viendra mais je suis très bien ici, j'ai envie de rester ici, j'ai un super groupe de copains, ma famille n'est pas loin, je suis bien ici donc je me vois rester là. Après je ne sais pas de quoi demain est fait donc je verrai bien l'avenir, pour l'instant, je suis à 100% ici pendant un bout de temps encore.

La musique que tu écoutes en boucle en ce moment ?

Elle s'appelle Emowe, de Notre Dame.

Ton endroit préféré à Toulouse ?

Place Saint-Sernin à La Fiancée, le Brunch du dimanche, on est pas mal au soleil.

Qui est la personne qui te fait le plus rire dans l’équipe ?

Pierre-Louis Barassi, il est pas mal. C'est un bon acteur on va dire ! (sourire)

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