Les footballeuses du Stade Brestois dénoncent un manque de considération et menacent de faire grève
Dans une lettre ouverte publiée mercredi 24 avril sur le site des footeuses, les joueuses du Stade Brestois, qui évoluent en D3, menacent de faire grève. Elles dénoncent des conditions de jeu inacceptables et un manque de considération. Le club va mener une enquête interne.
"Promesses non tenues", "choix sportifs imposés", "mensonges" et "conditions de travail inadmissibles". Dans une lettre ouverte publiée mercredi 24 avril sur le site les footeuses, les footballeuses du Stade Brestois dénoncent les conditions dans lesquelles elles évoluent.
Les joueuses s'indignent notamment des questions financières avec "le montant des salaires qui n'est pas respecté sur les fiches de paie avec des retraits 'frais divers' réalisés". Par ailleurs, détaille la lettre ouverte, "les primes de matchs" sont différentes d'une joueuse à l'autre et "varient d'un mois à l'autre".
Logées dans un appartement insalubre
"Certains contrats ont été signés cinq mois après l'arrivée des filles au club. Elles ont dû subvenir à leurs besoins, loin de leur famille, sans le moindre revenu. Lors de la signature de leur contrat, cinq mois après, le montant était inférieur à ce qui a été dit à leur arrivée", expliquent-elles.
Toujours selon les joueuses, le staff a dû mettre la main à la poche pour les aider financièrement. Six joueuses sont également logées dans un F3 "insalubre" avec de la moisissure et une "absence de chauffage". Il manque également un lit, ce qui fait qu'une joueuse est obligée "de dormir sur le canapé depuis le début de la saison".
"La révolte et la grève couvent"
Les joueuses reprochent également les "conditions de déplacements déplorables et défavorables à la pratique du sport de haut niveau". Selon les elles, les repas ne sont pas prévus à l'hôtel. "Nous devons en conséquence quitter l'établissement hôtelier afin de nous restaurer ailleurs", expliquent-elles.
Elles déplorent d'être contraintes d'effectuer les déplacements à 18 dans deux minibus et rentrer de nuit après les matchs. "Certains déplacements ont même été réalisés à la charge des joueuses (frais d'essence et de péages, location de voitures)", affirment-elles.
Une enquête interne menée
Une situation extra-sportive qui devient insupportable et qui touche "les performances individuelles et collectives" et "notre bien-être physique et mental", expliquent-elles. "La révolte et la grève couvent", préviennent les sportives.
Dans un communiqué, le club indique "prendre acte" "avec surprise" de cette lettre et va mener une "enquête interne pour établir la véracité des propos". "Ces accusations, qui suggèrent des manquements du club envers nos joueuses, sont contraires aux valeurs fondamentales du club", précise le communiqué. Le club "s’engage à prendre toutes les mesures possibles si des manquements contractuels n’ont pas été respectés sur les cinq contrats fédéraux que compte l’effectif".
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