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"Il manque de l'argent", la compagnie aérienne morlaisienne Celeste n'a toujours pas sa licence d'exploitation

De
  • Baptiste Schweitzer
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La DGAC, Direction générale de l'aviation civile, n'a toujours pas accordé sa licence d'exploitation à la compagnie aérienne Celeste. Le modèle économique n'est pas assez fiable selon elle. L'avenir de l'entreprise semble compromis.

la DGAC n'a pas accordé sa licence d'exploitation à la compagnie Celeste la DGAC n'a pas accordé sa licence d'exploitation à la compagnie Celeste
la DGAC n'a pas accordé sa licence d'exploitation à la compagnie Celeste © Maxppp - OLIVIER BOITET

"Actuellement, les conditions ne sont pas réunies", pour que Celeste, compagnie aérienne basée à Morlaix, obtienne sa licence d'exploitation, explique jeudi 28 mars la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) lors d'une conférence de presse. Ce document est indispensable pour permettre de faire voler des passagers.

Dans un communiqué publié dimanche dernier, Celeste évoquait "des blocages administratifs" dans la délivrance de cette licence. Faux, répond la DGAC, qui explique se baser sur les critères financiers fixés par le droit européen et applicable à toutes les compagnies.

"Si c’était un bon projet, les fonds auraient été trouvés"

"Il n'y a pas assez d'argent", détaille l'aviation civile qui évalue le manque à environ 40% de la somme nécessaire, notamment de fonds propres. Elle ne prend pas en compte les promesses d'aides et de financements, mais uniquement les sommes disponibles. Céleste envisageait un budget global de lancement d'environ huit millions d'euros. Sans se prononcer sur l'avenir de la compagnie, la direction générale de l'aviation civile explique qu'au bout de deux ou trois ans de travail, "si c'était un bon projet, les fonds auraient été trouvés".

Autre déconvenue, Celeste a perdu son créneau initial entre Brest et Orly et envisage désormais un Brest-Nice. Dans ce cas, elle ferait face à un mastodonte, Volotéa. Une compagnie low cost espagnole particulièrement solide et aux tarifs agressifs.

Certificat suspendu

Par ailleurs, le CTA, certificat de transporteur aérien qui se base sur des critères de sécurité, a été suspendu il y a quelques mois. Les derniers vols de démonstration de l'unique avion de la compagnie, un Bombardier CRJ1000 de 100 places est actuellement suspendu.

"La DGAC reste pleinement mobilisée pour poursuivre l’étude de la demande de la société Celeste et lui délivrera sa licence d’exploitation dès que cette dernière sera en mesure de produire les éléments démontrant la conformité de son projet aux règles européennes", explique-t-elle.

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