Une famille tunisienne menacée d'expulsion à Cadenet reste finalement en France

La famille tunisienne menacée d'expulsion à Cadenet, dans le Luberon, reste finalement en France. Décision prise ce vendedi 12 avril 2024 au soir par le tribunal administratif de Nîmes. Elle était visée par une OQTF (obligation de quitter le territoire). Un couple et leurs deux enfants, Hiba et Abdou, des jumeaux de sept ans, risquaient de retourner vivre en Tunisie. Ils sont arrivés en 2020 et avaient presque fini leur dossier de régularisation, il ne leur manquait que deux fiches de paie.

Le tribunal a finalement estimé que cette OQTF était "une atteinte au droit au respect de la vie privée et familiale". L'avocate de la famille, maître Coralie Gambarelli, est soulagée, même si l'affaire n'est pas complètement terminée : "je suis particulièrement contente et soulagée.

La décision qui a été rendue par le tribunal administratif de Nîmes et l'arrêté portant sur l'obligation de quitter le territoire français à l'encontre de mes clients annule la décision concernant l'interdiction de retour sur le territoire français et l'assignation à résidence et enjoint le préfet de délivrer un titre de séjour provisoire dans l'attente du réexamen de la situation des époux qui doit intervenir dans un délai d'un mois. C'est un soulagement qui est provisoire, mais qui est le résultat de la mobilisation de tout un village."

Mobilisation des habitants

Une pétition avait même été lancée, elle avait recueilli près de 700 signatures. Aurélie Lebeau, soutien de la famille, a participé à des manifestations depuis ce mercredi avec d'autres habitants de Cadenet : "on est hyper content, parce que ce qui a été souligné, c'est que cette famille s'exprimait bien, avec beaucoup de pertinence et dans un français parfait.

C'est bien la preuve qu'ils sont parfaitement intégrés. On s'est tous retrouvés devant l'école, on s'est tous tombés dans les bras les uns les autres, avec toutes ces personnes capables de se mobiliser pour une cause juste. On s'est fait de nouveaux amis et on ne va pas manquer de fêter cela tous ensemble."

La famille reste en France avec un titre de séjour provisoire, la situation de ces quatre Tunisiens sera réexaminée dans un délai d'un mois.