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Mobilisation à Avignon pour défendre une vingtaine de jeunes obligés de quitter la France

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Un collectif de soutien s'est créé pour défendre une vingtaine de jeunes sous le coup d'obligations de quitter le territoire français. Une centaine de personnes se sont mobilisées samedi 14 octobre devant la mairie d'Avignon pour les soutenir.

Le rassemblement s'est tenu devant l'hôtel de ville d'Avignon. Le rassemblement s'est tenu devant l'hôtel de ville d'Avignon.
Le rassemblement s'est tenu devant l'hôtel de ville d'Avignon. © Radio France - Lucile Auconie

"Ils ont besoin de nous et nous avons besoin d'eux", peut-on lire sur les pancartes des employeurs mobilisés samedi 14 octobre 2023 devant la mairie d'Avignon pour défendre les vingt et un jeunes sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français. Un collectif de soutien s'est créé pour les défendre. Les membres ont écrit une lettre ouverte à la Préfète du Vaucluse, lui demandant de revoir les mesures d'OQTF.

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En CDI, ils doivent cesser le travail

Certains venaient de décrocher des CAP, d'autres des contrats à durée indéterminée lorsque les obligations de quitter le territoire ont entrainé la suspension de leur activité. "Inadmissible" pour ceux qui les avaient recrutés. C'est le cas d'Alto Icardi, le patron de l'entreprise de bâtiment et rénovation Soditra Icardi d'Avignon : "nous avons un salarié qui est frappé d'une OQTF, il est chez nous en CDI, il est locataire d'un appartement. Jusque-là, il avait tous les documents nécessaires pour travailler. Comment on peut mettre ces gens à la rue alors qu'ils participent au tissu économique local ?"

Fred Chaillan est maraicher. Il a rejoint le collectif car il employait lui aussi un des vingt et un jeunes. Il ne comprend pas la décision de la Préfète : "l'agriculture est un secteur en tension, nous avons des difficultés à trouver des gens compétents et contentieux. Cet employé venait d'avoir son CAP, il était très appliqué. Dernièrement il avait trouvé un emploi dans une grosse entreprise de Châteaurenard. La société a appliqué la loi, elle ne l'a pas gardé."

Des recours devant le tribunal administratifs formulés

Quatre recours ont déjà été formulés auprès du tribunal administratif. Dix-sept autres recours seront déposés la semaine prochaine.

"Abandonné est un mot que je ne connais pas" assure Mohamed. Ce jeune de 20 ans originaire du Mali vient de recevoir une obligation de quitter le territoire français. Arrivé en France en 2019, il vient de valider son diplôme de plomberie dans le Vaucluse. Il explique : "je devais passer en CDI en septembre mais j'ai reçu une OQTF. Là je ne peux plus rien faire. J'ai perdu mon père, j'ai tout quitté pour avoir une vie meilleure, voilà pourquoi je n'ai pas envie d'abandonner".

Ces jeunes se sont succédés au micro pour faire entendre leurs témoignages.
Ces jeunes se sont succédés au micro pour faire entendre leurs témoignages. © Radio France - Lucile Auconie

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