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Loi sur la fin de vie : Gisèle, une Mayennaise de 94 ans, a choisi l'euthanasie en Suisse

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Le projet de loi sur la fin de vie est arrivé en début de semaine sur le bureau du Conseil d’État. Il sera présenté en conseil des ministres en avril et soumis à l’Assemblée nationale le 27 mai. Le texte parle d'"aide à mourir dans des conditions strictes".

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Illustration © Radio France - Olivier Bénis

La légalisation de l'euthanasie en France, ce n'est pas pour tout de suite. Contrairement à nos voisins Belge, Suisse ou encore Néerlandais. Michel Neveu est le délégué en Mayenne de l'ADMD, l'association pour le droit de mourir dans la dignité. Il était l'invité de France Bleu Mayenne ce jeudi 21 mars. L'association dénonce le manque de courage politique en France : " Il y a un manque de courage évident, nous sommes bien loin de ce qui est ressorti de la convention citoyenne sur la fin de vie, 90% des Français sont favorables à l'euthanasie, à un suicide médicalement assisté et à un développement des soins palliatifs. Le lobby catholique a toujours joué un rôle comme sur tous les grands sujets sociétaux comme l'IVG. Il y a aussi des intérêts financiers, l'industrie pharmaceutique a toujours été opposée dans l'ensemble à une possibilité d'euthanasie, d'aide active à mourir, suicide assisté."

Le texte prévoit que certains patients pourront demander à un médecin d'être aidés à se suicider, une "aide à mourir" qui ne pourra être accordée qu'à un patient atteint d'une pathologie incurable menaçant ses jours "à court ou moyen terme".

Chaque année, des Mayennais partent à l'étranger pour se faire euthanasier

Gisèle, une Mayennaise de 94 ans, a été euthanasiée, à sa demande, la semaine dernière en Suisse. La vieille dame avait un cancer du pancréas, cancer qui ne se soigne pas. Michel Neveu, l'a rencontré l'été dernier : "Elle considérait que la vie était terminée, elle a pu avoir des relations avec une association suisse qui lui a permis de partir dignement. C'était une dame très intéressante avec qui j'ai pu discuter. Pour elle c'était une injustice de mourir à l'étranger plutôt que de mourir chez elle entourée des siens. C'est une injustice aujourd'hui il faut le reconnaître, et il faut reconnaître qu'on a beaucoup de mal à avancer sur ce grand sujet sociétal"

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