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Bousculade à Cambo, le maire témoigne : "je suis incapable de vous dire si j'étais poussé par une ou deux personnes"

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Le maire de Cambo-les-Bains "va bien", après la bousculade mercredi en conseil municipal, et son hospitalisation. Il affirme qu'il veut garantir le droit à manifester, mais aussi que le budget de la commune sera voté. Aucune décision n'est prise quant aux poursuites judiciaires.

Le maire de Cambo-les-Bains a tenu pendant deux heures avant de suspendre le conseil municipal Le maire de Cambo-les-Bains a tenu pendant deux heures avant de suspendre le conseil municipal
Le maire de Cambo-les-Bains a tenu pendant deux heures avant de suspendre le conseil municipal © Radio France - Yves Tusseau

C'est la première fois qu'il s'exprime publiquement, depuis le conseil municipal de ce mercredi 10 avril, qui s'est terminé dans la confusion. Christian Devèze, le maire de Cambo-les-Bains a été brièvement hospitalisé pendant quatre heures et a souffert d'une contusion cérébrale. Aujourd'hui il va bien, il dit qu'il espère ne pas souffrir de séquelles.

Le premier édile rappelle que la même manifestation avait eu lieu l'an dernier, sur fond de contestation d'un projet immobilier et que le sous-préfet, alerté par les renseignements territoriaux l'avait prévenu ce mercredi. "Nous étions convenus avec M. le sous-préfet que je ne procèderai pas à un huis-clos. Je considère, comme lui d'ailleurs, que la manifestation est une possibilité qui relève de l'ordre constitutionnel". Il était donc "hors de question de prévoir a priori le huis-clos". Quatre-vingts manifestants ont fait irruption après 40 minutes de conseil à 20h08 et ont entrepris de faire du vacarme avec des cloches et des bâtons, rendant les débats impossibles.

"Je voulais mener la réunion à son terme"

Christian Devèze aura attendu deux heures que les manifestants opposés au projet immobilier Marienia s'en aillent, en vain. "J'ai "tenu" (entre guillemets) dans le silence pendant 2h, et à 22h08 très précises, c'est-à-dire deux heures après, devant l'impossibilité de mener à bien l'ordre du jour de la réunion de ce conseil municipal, j'ai décidé non, pas d'annuler, mais de suspendre cette réunion". L'idée était de se réunir avec la majorité dans une salle attenante pour voter le huis-clos et adopter le budget. Mais les manifestants ont bloqué la sortie.

"Mon adjoint à l'urbanisme, Jean-Noël Majis, a réussi à s'extirper, il y a laissé je crois son pull, mais enfin, il est passé", relate le maire de la commune. "Moi derrière, j'ai pensé faire la même chose, y'a eu un moment de foule autour de moi, et j'ai été projeté par terre. Je suis tombé en arrière et ma tête a frappé le sol, et dans une sorte de chaos, j'ai été sorti de la salle du conseil vers un bureau attenant et évacué vers l'hôpital où j'ai subi des examens".

Interrogé sur le caractère volontaire des faits, le maire de Cambo-les-Bains répond : "les gens qui étaient autour de nous étaient pour le moins dans des dispositions agressives", mais "je n'ai pas subi d'agression... comment dire ? Je n'ai pas pris de coup de pied ou de coup de poing, etc., j'ai été poussé". Bousculade, ou empoignade, c'est le procureur qui devra décider, selon Christian Devèze, puisqu'une enquête est ouverte, "Je n'ai pas perdu connaissance, mais j'avais des troubles de la vision, j'étais dans un état un peu particulier, duquel je me remets", ajoute-t-il. L'hôpital a diagnostiqué une contusion cérébrale.

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Christian Devèze, est à la tête de la mairie de Kanbo
Christian Devèze, est à la tête de la mairie de Kanbo © Radio France - Morgane Heuclin-reffait

Le budget sera voté

La loi fixe aux communes la date limite du 15 avril pour voter leur budget. Le maire affirme que Kanbo votera son budget dans les temps, même s'il préfère ne pas donner de date pour ne pas alerter d'éventuels manifestants. Une réunion qui sera organisée dans les règles du débat public ; Christian Devèze refuse le huis clos : "un huis-clos systématique, cela met en danger la démocratie", affirme-t-il.

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