Passer au contenu

Guerre en Ukraine : cet étudiant russe de la fac de lettres de Limoges se voit couper les vivres

- Mis à jour le
Par

Depuis le début de la guerre en Ukraine, les sanctions internationales pleuvent. En début de mois, Mastercard, Visa, ou encore Paypal ont annoncé suspendre leurs opérations en Russie. Une décision qui pénalise de nombreux ressortissants russes à l'étranger, comme Igor Kurashenko, étudiant à Limoges.

Igor Kurashenko, étudie les linguistiques à Limoges. Depuis le 5 mars, son compte bancaire a été bloqué en raison de la guerre en Ukraine. Igor Kurashenko, étudie les linguistiques à Limoges. Depuis le 5 mars, son compte bancaire a été bloqué en raison de la guerre en Ukraine.
Igor Kurashenko, étudie les linguistiques à Limoges. Depuis le 5 mars, son compte bancaire a été bloqué en raison de la guerre en Ukraine. © Radio France - Salomé Pineda

Il est venu étudier ici par amour des langues, mais se voit brûler les ailes par la guerre. Depuis le 5 mars 2022, Igor Kurashenko, ne peut plus comme tous les ressortissants russes à l'étranger accéder à son compte bancaire. En cause : Mastercard, Visa ou encore Paypal ont annoncé suspendre leurs opérations en Russie, pour témoigner de leur désaccord avec l'invasion de l'Ukraine. 

Victime collatérale

A 27 ans, Igor Kurashenko, a quitté la région du Caucase, en Russie, pour faire un doctorat au campus Vantaux de Limoges. Arrivé en septembre 2021, cet étudiant s'est retrouvé brutalement pénalisé par les sanctions liées à la guerre. " Je ne peux plus payer nulle part, ni au supermarché ni je ne peux retirer de l'argent. Je ne peux plus rien faire avec mon compte bancaire russe." 

Problème, c'est sur ce compte qu'Igor perçoit son salaire. Pour payer ses études, le jeune homme travaille à distance pour une entreprise russe. Heureusement pour lui, il avait ouvert un compte français à son arrivée en septembre. "J'ai fait la transaction in extremis le 22 mars et ça a passé, mais le problème c'est que l'argent risque de fondre très vite." Une impasse qui le pousse à réfléchir à d'autres alternatives. "Peut-être que je vais faire un job, je vais trouver la solution dans les journées à suivre."

Il y a une certaine incertitude constante, pour mon futur, mes projets.

Et comme la plupart des noms qui se finissent par "ko", explique Igor Kurashenko, sa famille a des origines ukrainiennes. Son grand-père paternel vient de l'Ouest du pays. Mais sur la question du conflit, le jeune homme reste sur la retenue. Si cette discrétion est volontaire, l'appréhension elle est bien là. " Toutes mes études supérieures sont centrées sur la France, et tout ça m'inquiète beaucoup. Il y a une certaine incertitude constante,  pour mon futur, mes projets."

Alors l'étudiant expatrié n'espère qu'une chose : " Que les relations entre la France et la Russie reprennent." Face à ces craintes, Igor, ne sait pas à ce jour, s'il souhaite à l'avenir rentrer dans son pays d'origine ou bien rester dans l'hexagone. La plus grande banque russe, Sberbank, a affirmé dimanche 6 mars, travailler à l’émission de cartes du réseau chinois UnionPay. 

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

undefined