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Urgences hospitalières en crise : l'été s'annonce très compliqué

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Alors que le CHU de Toulouse fait face à un troisième lundi de grève aux urgences, l'été s'annonce très difficile dans les hôpitaux de la région. Deux points noirs : la Haute-Garonne et le Tarn-et-Garonne. Les centres hospitaliers de Montauban et Moissac risquent d'être très impactés.

L'hôpital Purpan du CHU de Toulouse vient de connaître son troisième lundi consécutif de grève. L'hôpital Purpan du CHU de Toulouse vient de connaître son troisième lundi consécutif de grève.
L'hôpital Purpan du CHU de Toulouse vient de connaître son troisième lundi consécutif de grève. © Maxppp - REMY GABALDA

Les Urgences hospitalières sont en crise. La CGT Santé recense 130 services d'urgence partiellement ou totalement fermés en France. Deux points noirs dans notre région : le Tarn-et-Garonne et la Haute-Garonne. À Toulouse ce lundi, l'hôpital Purpan a connu son troisième lundi de grève. Jusqu'à 7h ce mardi matin, seules les urgences vitales sont traitées. Même chose à Rangueil et aux urgences psychiatriques du CHU, et c'est bien ce qui pourrait nous attendre aussi pendant la période estivale.

Au CHU de Toulouse cet été, risque de prise en charge des seules urgences vitales

Personnel en congés, afflux de vacanciers, le CHU de Toulouse se prépare à un été difficile. Dans le pire des cas, en ultime recours, seules les urgences vitales seront prises en charge, il faut aussi envisager une forte déprogrammation des opérations prévient les commission des hospitalisations.

À Montauban la CGT redoute une fermeture des urgences la nuit et des patients guidés au téléphone par une équipe de régulation : une aberration dit le syndicat quand on sait que l'été les accidents de baignade sont légions. 

À Moissac, fermeture envisagée des urgences à compter du 1er juillet jusqu'à la fin de l'été. Selon le maire de Castelsarrasin le patient n'aura plus qu'un recours : appeler le 15 pour que le régulateur décide de lui envoyer une équipe du SMUR ou bien de l'orienter vers le généraliste ou le médecin de garde. Un défi de taille disent les urgentistes quand on sait que 70% des urgences sont des douleurs thoraciques, en grande majorité bégnine mas parfois gravissimes sans intervention immédiate.  

Public /privé, même problèmes

La crise aux Urgences ne touche pas que l'hôpital public. Le privé aussi est submergé, il n'arrive pas plus à recruter du personnel.  En Haute-Garonne Fabrice Derbias dirige le pôle Ramsay Santé qui regroupe les trois cliniques de l'Union, la Croix du Sud et les Cèdres à Cornebarrieu :  

"On a une situation extrêmement difficile dans tous nos services d'urgence." - Fabrice Derbias à la tête de trois cliniques privées en Haute-Garonne

Le dirigeant explique "accueillir tous les patients qui se présentent". Cela entraîne "parfois du temps d'attente supplémentaire" mais aussi "des heures supplémentaires, des récupérations décalées ou reportées" et donc "des personnels extrêmement fatigués et éprouvés".

Pour le moment en Haute-Garonne le privé réussit à absorber le trop plein des patients envoyés aux urgences les jours de grève au CHU de Toulouse. Mais, comme le public il a besoin un besoin criant de soignants (infirmières, aides-soignantes, urgentistes...) pour faire face aux congés d'été.

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