Des tags racistes découverts à Albi, un groupe d'extrême droite local revendique l'action
Le groupe d'extrême droite Patria Albigès a posté ce dimanche 28 avril sur les réseaux sociaux une photo où on voit en grosses lettres blanches peintes sur la chaussée "Violeurs étrangers dehors". Le préfet du Tarn indique qu'une personne a été interpellée.
Un tag raciste "Violeurs étrangers dehors" a été découvert sur la chaussée, en plein centre d'Albi, tôt ce dimanche 28 avril. Le préfet du Tarn a réagi en fin de journée et a condamné l'action.
Il l'attribue directement au groupe d'extrême droite Patria Albigès et demande "des sanctions judiciaires exemplaires contre l'individu interpellé ce jour". Sur les réseaux sociaux, le groupe se targue d'avoir agi de nuit, sur le parcours du marathon d'Albi, qui se tenait aussi aujourd'hui.
Il précise également : "Paul, 20 ans, est actuellement en garde-à-vue. Il est interrogé dans le cadre d’une potentielle procédure pour injures publiques en raison de l’origine ethnique." Le parquet d'Albi confirme qu'une enquête est ouverte sans donner plus de détails pour le moment.
"Ils se sentent impunis"
"Ça ne nous surprend pas, mais ça nous inquiète parce que c'est la continuité d'actions coup de poing et visibles que le groupe Patria Albigès mène de plus en plus" réagit Bastien Alberty membre de l'association Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes (Visa 81).
Il poursuit : "Il y a quelques semaines, ils avaient dessiné place du Vigan les contours d'un cadavre à la peinture blanche au sol et peinturluré de peinture rouge comme si c'était du sang et qui était censé représenter les personnes blanches tuées par des migrants."
"Il se sentent impunis, malgré les quelques condamnations qu'ils ont eues pour certains de leurs membres." En décembre 2023, le tribunal correctionnel d'Albi avait prononcé trois mois de prison avec sursis et un stage de citoyenneté à l'encontre de trois membres du groupuscule, Clément Cabrolier, Anthony Canniaux et Sébastien Ughetto.
Une peine prononcée pour provocation publique à la haine après que le groupe a condamné des parcs de la ville d'Albi, entrées placardées par des tracts "Parc fermé en raison d'un risque élevé de se faire poignarder. Protégeons nos familles de l'immigration".
"C'est clairement une inscription raciste, ça tombe sur le coup de la loi, mais ils le revendiquent quand même", regrette Bastien Alberty.
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