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Brive : l'hôpital fortement confronté à la vague épidémique fait face malgré un manque de personnel en hausse

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L'hôpital de Brive connaît une situation très tendue. Le service de réanimation est saturé après un afflux important de patients covid. Il fait face malgré un manque de personnel très important qui l'a contraint notamment à déprogrammer 20% d'opérations chirurgicales en ce début janvier.

L'hôpital de Brive dispose du seul service de réanimation de la Corrèze avec 15 lits L'hôpital de Brive dispose du seul service de réanimation de la Corrèze avec 15 lits
L'hôpital de Brive dispose du seul service de réanimation de la Corrèze avec 15 lits © Radio France - Nicolas Blanzat

La tension monte dans les hôpitaux de la région face à la progression de l'épidémie. En particulier en Corrèze où le taux d'incidence a dépassé les 1.000 cas pour 100.000 habitants. Du coup à l'hôpital de Brive l'unité de réanimation est à saturation. À cette situation s'ajoute un manque de personnels de plus en plus important. Des absents pour maladies, dont le covid, pour épuisement ou suite à des départs.

13 postes d'infirmières en moins en réanimation

L'hôpital de Brive, qui a les seuls lits de réanimation de la Corrèze, draine 90 % des malades graves du covid du département. Il accueille également ces derniers jour des malades d'autres départements dont le Lot où l'hôpital de Cahors est saturé. Résultat son service de réanimation est plein avec 10 patients covid, plus les autres. 

Quatre lits supplémentaires ont déjà été ouverts. Mais il manque de personnels soignants, "normalement on fonctionne avec 45 infirmières et çà c'est quand on n'ouvre pas de lits supplémentaires. Et là il nous en manque 13" explique Sandrine Mons, chef adjointe du service. Et la réanimation n'est pas le seul service dans ce cas. L'absentéisme à l'hôpital de Brive a augmenté de 50 % ces dernières semaines. Il y manque à ce jour 43 aides soignantes et 51 infirmières. 

20 % d'opérations déprogrammées

Pour faire face l'hôpital rappelle des personnels sur leurs repos et congés, leur demande des heures supplémentaires. Il a parfois des renforts de l'hôpital de Tulle ou de la clinique des Cèdres. Mais cela ne suffit pas. La décision de déprogrammer des opérations a donc été prise, uniquement les plus bénignes qui peuvent attendre précise le docteur Didier Laridon, chef du pôle chirurgie. "Les pathologies lourdes sont toujours prises en charge. On opère ces patients-là." Actuellement, 20 % d'opérations sont donc reportées. 

Mais le docteur Laridon ajoute : "on va procéder par pallier. Si demain il y a une tension encore plus forte on est en capacité de déprogrammer encore plus." Et cela pourrait aller vite avec l'arrivée de plus en plus de patients touchés par le virus Omicron, majoritaire désormais à l'hôpital de Brive.

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