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L'hôpital de Brive conteste sa "certification sous conditions" de la part de la Haute autorité de santé

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Le centre hospitalier de Brive va déposer un recours d'ici la fin du mois auprès de la Haute autorité de santé. L'établissement conteste la "certification sous conditions" en ce qui concerne la qualité et la sécurité des soins du patient obtenue il y a quelques semaines.

Dans son rapport la commission de la Haute Autorité de Santé fait plusieurs remarques au centre hospitalier de Brive Dans son rapport la commission de la Haute Autorité de Santé fait plusieurs remarques au centre hospitalier de Brive
Dans son rapport la commission de la Haute Autorité de Santé fait plusieurs remarques au centre hospitalier de Brive © Radio France - Nicolas Blanzat

C'est un rapport de 38 pages publié il y a quelques semaines sur le site de la Haute autorité de santé et qui fait suite à la venue de "visiteurs experts" au sein de l'hôpital de Brive. La certification d'un établissement de santé est une procédure administrative d'évaluation externe, précise la HAS, et qui porte sur la qualité et la sécurité des soins du patient dans les secteurs publics et privés. Cette procédure se déroule tous les quatre ans.

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"On ne s'attendait pas à ce niveau là, on pensait vraiment être certifiés", résume le directeur des soins de l'hôpital de Brive. Philippe Faugeron ne remet pas en cause ce principe de certification vécue pour lui comme une vérification et des remarques pour continuer à s'améliorer. Mais cette fois, il ne cache pas son étonnement d'autant que d'après lui, les experts venus sur site en juin ont validé 88% des 126 critères. C'est pour ça que l'établissement briviste a décidé de déposer un recours d'ici le 27 décembre.

Les remarques liées aux bâtiments

Des chambres doubles sans douche par exemple dont Philippe Faugeron ne nie pas l'existence, mais rappelle aussi qu'une réhabilitation des locaux est lancée depuis plusieurs années : "A ce jour, nous avons 84% des lits qui sont dans des chambres individuelles avec douche, le service des urgences est en travaux et nous sommes également en train de réhabiliter les soins intensifs de cardiologie."

De l'insuline périmée

Une autre remarque de la HAS concerne le circuit des médicaments, leur stockage dans les chariots, l'absence de suivi continu des températures pour les frigos de certains services. Lors de leur visite, les experts ont aussi trouvé de l'insuline périmée depuis une journée sur un chariot de soins. Là non plus, Philippe Faugeron ne nie pas la réalité mais tient à minimiser la situation : "Il y a quand même encore deux contrôles pour s'assurer de ne pas donner un médicament périmé à un patient."

Priorité à l'urgence du Covid

La faute, selon lui, à une baisse du nombre des contrôles qualité car le personnel a été extrêmement sollicité pendant le Covid : "Nous sommes montés à 90 patients hospitalisés pour Covid, de régions voire de pays différents, avec des restructurations de services, des secteurs dédiés. On a monté le centre de vaccination de Brive. Tout ça avec un absentéisme important parce que nos personnels étaient aussi contaminés. La priorité pendant deux ans a été de gérer l'urgence, la prise en charge des patients plus que les contrôles qualité."

Des incohérences

Mais, depuis le début de l'année, les choses rentrent progressivement dans l'ordre rajoute le directeur des soins,  qui conteste en revanche une autre observation : "Les visiteurs experts nous avaient félicité en disant qu'il y avait une très grande implication des usagers, alors que sur le niveau de certification, on nous reproche ce manque d'implication. Il y a des incohérences parfois qui nous surprennent un peu."

Le malaise des soignants

La certification sous conditions ne remet pas en cause le fonctionnement de l'hôpital de Brive qui, s'il n'obtient pas gain de cause auprès de la Haute autorité de santé, sera réévalué l'année prochaine. En attendant, la certification sous conditions a également surpris les premiers concernés : les soignants. "Il y a une petite démotivation auprès des équipes médicales et paramédicales qui ne va pas durer, mais ils ont l'impression d'être un peu sévèrement jugés", conclut Philippe Faugeron.

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