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En Corrèze, des médecins généralistes mobilisés pour réguler l'afflux de patients aux urgences

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C'est le casse tête récurrent dans les hôpitaux : comment réguler l'afflux de patients aux urgences ? En Corrèze, depuis début décembre, le service d'accès aux soins est mis en place avec la contribution des généralistes.

Des médecins généralistes volontaires se proposent de recevoir des patients lors de consultations non programmées Des médecins généralistes volontaires se proposent de recevoir des patients lors de consultations non programmées
Des médecins généralistes volontaires se proposent de recevoir des patients lors de consultations non programmées © Radio France

La Corrèze est le premier département du Limousin à mettre en place le SAS. Ce dispositif national, à l'initiative de l'État et des Agences régionales de santé, vient compléter la régulation classique du Samu. Un médecin généraliste répond désormais lui aussi aux nombreux appels quotidiens, 250 en moyenne en Corrèze.

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Le but est de réguler et de "filtrer" le plus possible en amont les arrivées aux urgences pour éviter un engorgement du service. Comment ? Avec ce service d'accès aux soins des médecins généralistes se signalent et acceptent de dégager du temps pour des consultations non programmées.

Ainsi, en appelant le 15, le patient aura un médecin régulateur qui l'orientera "peut-être vers le Samu si les choses sont vraiment inquiétantes, mais ce peut-être aussi une orientation vers les urgences si nécessaire, mais et c'est ça qui est intéressant ce peut être aussi une orientation vers un médecin généraliste qui aura été volontaire pour recevoir des patients qui ont une pathologie imprévue", détaille le docteur Jean-Marie Chaumeil, président du conseil de l'ordre des médecins en Corrèze.

Répondre aux patients sans médecins traitants

Ce dernier demande évidemment aux patients d'appeler d'abord leur généraliste. Mais pour tous ceux qui n'en ont pas ou plus, le SAS peut être un bon moyen pour éviter de se rendre directement aux urgences entre 8h et 20h. "On n'est pas sûr que ça va désengorger, mais c'est d'essayer de réduire le nombre de patients qui pourraient être pris en charge dans de meilleures conditions dans un cabinet médical plutôt que de venir aux urgences, d'attendre longtemps pour une prise en charge qui n'apporte rien de plus. Et, ça ne vient pas perturber la prise en charge de malades plus graves qui arrivent aux urgences", rajoute le docteur Philippe Nauche, directeur médical du Samu en Corrèze et chef des urgences de l'Hôpital de Brive.

Mis en place depuis seulement quelques semaines, le dispositif est toujours en phase rodage confirment les deux médecins. Tout fonctionne du côté de la régulation, autrement dit des appels, mais "au niveau des médecins susceptibles d'accueillir les patients, il y a encore des trous, mais je pense que les choses vont s'arranger progressivement" explique Jean-Marie Chaumeil.

2.000 patients en moyenne par généraliste à Brive

L'avantage en Corrèze, c'est que le monde médical se connaît et s'entend relativement bien poursuit Philippe Nauche, pour qui le secteur de Brive est un peu à la traîne. Mais ça s'explique selon lui "par le nombre de patients par médecin qui est autour de 2.000. Ce qui leur laisse peu de temps et de loisirs pour recevoir les demandes non programmées".

A Brive, il est d'ailleurs question d'un centre de soins non programmés, qui serait installé à côté des urgences de l'hôpital pour organiser des consultations inopinées de médecine générale.

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