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Rugby - CA Brive : Simon Gillham : "il faut savoir passer la main et le faire avec de l'intelligence et de l'amitié"

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Le club de Brive a annoncé ce dimanche soir que l'actuel président du CAB Simon Gillham allait quitter son poste de président et le laisser à un nouvel homme fort, Thierry Blandinières. Le plus corrézien des Anglais s'en explique au micro de France Bleu Limousin.

Le président du CA Brive jusqu'en juillet 2024 Simon Gillham accompagné de Ian Osborne et Xavier Ric Le président du CA Brive jusqu'en juillet 2024 Simon Gillham accompagné de Ian Osborne et Xavier Ric
Le président du CA Brive jusqu'en juillet 2024 Simon Gillham accompagné de Ian Osborne et Xavier Ric © Maxppp - Stéphanie Para

L'annonce a été faite ce dimanche soir par le CA Brive : Simon Gillham va laisser la main et quitter son fauteuil de président du CAB afin de "lancer le projet Brive 2030". Dix-huit ans après son arrivée au club, celui qui était président depuis huit ans s'exprime sur son choix de redevenir vice-président et actionnaire. Un entretien à réécouter juste ici.

France Bleu Limousin : Vous quittez donc la présidence du CA Brive, même si vous restez vice-président et actionnaire du club. C'est un choix qui a été mûrement réfléchi ?

Simon Gillham : Oui, tout à fait. En fait, c'est très important de pouvoir bien organiser la succession. Et je pense que vraiment Thierry Blandinières est la parfaite personne pour prendre la présidence du C.A. Brive à partir du 1ᵉʳ juillet. Il est né à Brive, a étudié au lycée Bossuet. Il est passionné de rugby, c'est un grand patron français à l'international, sa maman habite toujours à Brive, ses deux fils sont des passionnés du club. Donc Thierry, c'est vraiment la bonne personne pour mener le projet à venir qu'on appelle Brive 2030.

Quand s'est mis en place cette décision de quitter le club ? Depuis quelques semaines, quelques mois ?

Simon Gillham : Je dirais que cela fait même plus d'un an. Ça faisait un moment que j'avais envie de passer la main et puis je me suis dit que c'était le bon moment la saison dernière. Et puis, on est descendus en Pro D2 donc j'avais envie de continuer le projet. Et puis Thierry me disait tout le temps "c'est toi qui fixe le calendrier". En accord avec Ian Osborne, l'actionnaire de référence et tous les partenaires principaux, on en a parlé et tout le monde est ravi que ce soit Thierry, donc c'est formidable. Et moi je vais rester à ses côtés comme Jean-Jacques Bertrand avant moi avec moi et je vais continuer à œuvrer pour le club en tant que vice président et en tant que l'un des actionnaires principaux du club.

On en parlait à l'instant. Il y a le projet effectivement Brive 2030. Il y a une volonté d'impulser quelque chose de nouveau ?

Simon Gillham : Oui, tout à fait, la vie est un éternel renouvellement. On a fait beaucoup, beaucoup de choses, mais aujourd'hui, dans ce projet 2030, il y a quatre piliers :  le sportif, la formation des jeunes et la reconversion, les infrastructures et la RSE. On veut construire un groupe autour de tous nos jeunes talents, grâce à tout le travail de Sébastien Bonnet et ses équipes, mais encadrés par quelques joueurs vedettes, comme Courtney Lawes qu'on attend avec énormément d'impatience, ou encore Stuart Olding et d'autres comme ça. Et je pense qu'on va avoir une très très belle équipe et des belles équipes à tous les niveaux dans les années à venir.

Pour mener ce projet, il faut de l'énergie...

Simon Gillham : Oui, et je pense que le fait que Thierry soit dirigeant d'un des plus beaux groupes de France, et qui est très présent à l'international, en tant premier producteur de malt dans le monde, devant les Écossais et devant tout le monde. Thierry est vraiment une réussite et je suis sûr que Thierry fera pareil avec CAB dont il est vraiment passionné. Pour ce qui est des nouvelles énergies, oui, je pense que le renouvellement c'est bien, c'est même très très bien. Les cimetières sont remplis de gens indispensables. Il ne faut pas se croire indispensable, et il faut savoir passer la main, et c'est ce qu'on est en train de faire, je pense, avec une certaine intelligence et avec beaucoup d'amitié.

Ce choix a été décidé par tous les actionnaires du CAB ?

Simon Gillham: Oui, absolument. Tout le monde a été consulté, Ian a une excellente relation avec Thierry. Et puis je dirais qu'avec tous les autres actionnaires, c'était unanime. On a eu un conseil aujourd'hui (dimanche, ndlr) où cela a été voté à l'unanimité. Donc, le choix de Thierry est unanime et nous devons tous nous mettre derrière lui, derrière tous les dirigeants du club, derrière les entraîneurs, derrière tous les niveaux du club pour pousser tous ensemble. Si on revient à l'actualité, il reste deux matches, il faut aller gagner les deux matches pour avoir la moindre chance d'être dans le top six.

Justement, le projet Brive 2030 s'intitule "Rebondir pour gagner ensemble". Cela s'adresse au pilier sportif notamment ?

Simon Gillham: Bah, le nerf de la guerre, c'est quand même le sportif. Et je dois dire qu'il y a une déception de nos performances cette saison. Aujourd'hui, nous sommes huitièmes avec des petites chances de se qualifier. Mais la saison, sportivement, n'a pas été une grande réussite et je trouve que Pierre-Henry (Broncan, ndlr) a drôlement redressé les choses après un moment malheureux dans l'histoire du club. je pense qu'aujourd'hui on est tous derrière le nouveau projet tous ensemble. Et la montée, si ce n'est pas cette saison, ce sera la saison prochaine,

Et puis je pense qu'avec toutes les infrastructures qu'on a mis ou qu'on est en train de mettre au service des joueurs, au service des supporters, au service des partenaires, je pense que Brive reste une vraie terre de rugby. La semaine dernière, nous avons déjeuné avec René Bouscatel, président de la Ligue nationale de rugby avec Ian Osborne. Ian a demandé à René Bouscatel : "Qu'est ce que vous pensez du CA Brive ?" et René lui a répondu "C'est une grands équipes de rugby, un grand club de rugby en France". Il faut qu'on montre cela, qu'on revienne au plus haut niveau et on va tous se battre pour.

Un dernier mot un peu plus personnel, Simon Gillham, vous êtes au club depuis 2006, président depuis 2016, que ressentez vous au moment de regarder ce que vous avez accompli ?

Simon Gillham: On m'a demandé de faire le bilan de tout ça. C'est très difficile de dire ce qui était bien, ce qui était moins bien mais ce qui restera, avant tout, ce sont les belles rencontres, les belles amitiés. Et puis je suis très fier aujourd'hui d'avoir ma maison principale en Corrèze, à Chasteaux. Je suis très fier d'avoir été accueilli et adopté par la plupart des Corréziens, même si quelques-uns ne m'aime pas trop sur les sur les réseaux. Mais je suis très fier d'être un Londonien corrézien.

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