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La gauche appelle à une mobilisation anti-RN le 1er mai à Perpignan, en marge du meeting de Jordan Bardella

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Le grand meeting du Rassemblement national le 1er mai à Perpignan est vécu comme "un affront" par plusieurs partis de gauche qui dénoncent une "tentative de récupération" de la fête des travailleurs.

Manifestation du 1er mai, en 2023, à Perpignan Manifestation du 1er mai, en 2023, à Perpignan
Manifestation du 1er mai, en 2023, à Perpignan © Maxppp - MICHEL CLEMENTZ

Le 1er mai s'annonce mouvementé cette année à Perpignan. Le président du RN, Jordan Bardella, a choisi cette date symbolique pour organiser un grand meeting à 14h au Palais des Congrés, aux côtés de Marine Le Pen et Louis Aliot. Sauf que cette visite n'est pas du du gout des forces de gauche, qui dénoncent "une tentative de récupération" de la fête des travailleurs.

Alors que traditionnellement, seuls les syndicats appellent à manifester le 1er mai, une douzaine de partis de gauche (PS, PCF, NPA, L'Alternative, PRG, Place Publique, GRS…) ont décidé de déroger à la règle. Ils appellent donc à manifester "derrière les syndicats", à partir de 10h30, place de Catalogne.

"Le 1er mai appartient aux travailleurs"

"Ce meeting, c’est une provocation, un affront", enrage Guy Esclopé, le président du Parti radical de gauche. "Déjà du temps de Jean-Marie Le Pen, le FN se rassemblait le 1er mai autour de la statue de Jeanne d’Arc, pour proclamer les idées d’extrême-droite", embraye Julien Baraillé, le patron du PS dans les Pyrénées-Orientales. "Ici, à Perpignan, Louis Aliot essaye de récupérer ce symbole. Cela, nous n’en voulons pas ! Le 1er mai appartient aux travailleurs."

Selon ces partis de gauche, le RN n’a pas choisi la date du 1er mai au hasard. "C’est une tentative de récupération", lâche Jean Boucher, du NPA. "Ils veulent s’en servir pour tenter d'incarner la défense des classes populaires. Mais c’est une imposture : il n’y a qu’à regarder ce pour quoi ils votent à l’Assemblée nationale ou au Parlement européen." Et Olivier Romero, de Place publique, détaille : "Ces dernières années, ils ont voté contre le dialogue social en entreprise, contre l’égalité salariale hommes-femmes, contre la mise en place d’un SMIC européen… ils ne sont pas du côté des travailleurs, mais du côté de la finance."

De son côté, La France Insoumise a décidé de ne pas se joindre à cet appel**. Dans un communiqué commun avec Génération.s et GDS, le parti exprime "son indignation quant à l’instrumentalisation par le Rassemblement national du 1er mai". Mais appelle à rejoindre la manifestation syndicale sans bannière politique : "Chaque chose en son temps. Le 1er mai, il s’agit de se mettre au service des travailleurs et de leurs représentants, les organisations syndicales. Le 1er mai, il doit s’agir d’une initiative des travailleurs, pour les travailleurs, par les travailleurs. Le tout sans confusion aucune..."

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