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Réclusion à perpétuité pour un meurtre commis il y a 22 ans dans la Drôme

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Après quatre jours de procès, la cour d'Assises de la Drôme a condamné à la perpétuité le meurtrier de Chantal de Chillou de Saint-Albert en 2001. Il est condamné également pour deux viols incestueux en 2000.

L'accusé a refusé ce jeudi d'être extrait de sa cellule (illustration) L'accusé a refusé ce jeudi d'être extrait de sa cellule (illustration)
L'accusé a refusé ce jeudi d'être extrait de sa cellule (illustration) © Radio France - Nathalie de Keyzer

L'accusé n'était pas présent dans la salle d'audience de la Cour d'Assises de la Drôme pour entendre le verdict ce jeudi soir, ni les débats de la journée de ce 28 septembre. Il a refusé d'être extrait de sa cellule. Après deux heures de réquisitoire, l'avocate générale a demandé à son encontre la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans. Cet homme est accusé notamment du meurtre de Chantal de Chillou de Saint-Albert, retrouvée morte le 2 août 2001 dans une clairière au bord de l'Isère, à Chatuzange-le-Goubet (Drôme). Les jurés ont suivi ces réquisitions. L'accusé est condamné à la perpétuité, avec une peine de sûreté de 18 ans.

Un deuil impossible

Pour clôturer les débats, la Cour entendait ce jeudi matin les proches de Chantal de Chillou de Saint-Albert. C'est grâce a un ADN identifié sur un mégot deux décennies après le meurtre que l'homme a été retrouvé. "Cela fait vingt ans que ma cliente, la belle-sœur de Chantal, pleure sur sa tombe. Je veux qu'elle puisse dire enfin 'c'est bon, il a été pris, il a été condamné'", tonne l'une des avocates, Maître Sammartano, pendant sa plaidoirie.

"J'aurais aimé avoir des réponses, mais l'accusé n'est pas présent", s'exclame la belle-sœur de la victime à la barre. Le fils de Chantal de Chillou de Saint-Albert la rejoint : "On repartira avec un sentiment d'incompréhension." Les proches brossent un portrait unanime de la victime, une femme courageuse, travailleuse, dévouée à sa famille. Tous répondent qu'elle aurait été incapable d'avoir une relation sexuelle avec un inconnu. L'accusé est soupçonné de l'avoir violé avant de la tuer et de brûler son corps.

Méticuleuse démonstration

"Je constate qu'il n'est pas intéressé par ce dossier", déclare l'avocate générale au début de son réquisitoire. Pendant un peu plus d'une heure et demie, la représentante du parquet a tenté de démontrer l'emploi du temps de Chantal de Chillou de Saint-Albert dans les dernières heures de sa vie, celui de l'accusé et comment se sont déroulés les faits. "Lui défoncer le crâne, c'est avoir envie de lui donner la mort. Oui je l'affirme, il y a eu viol, meurtre, puis carbonisation par l'accusé à l'encontre de Chantal de Chillou de Saint-Albert."

L'avocate générale rappelle aux jurés que commettre un viol puis un meurtre fait encourir la réclusion criminelle a perpétuité. "Gardez en tête, mesdames et messieurs les jurés, qu'il a violé Chantal de Chillou", rappelle la représentante du parquet. L'accusé comparaissait également pour deux viols incestueux sur deux jeunes filles de sa famille à la même époque. Les deux victimes, entendues comme témoins de personnalité de l'accusé au cours de l'instruction, ont révélé les faits à ce moment-là.

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