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Université Bordeaux Montaigne : l'ex vice-président accusé de viol suspendu pour un an

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Accusé de viol par la philosophe Barbara Stiegler, et visé par une plainte, l'ancien vice-président de l'université Bordeaux Montaigne est suspendu de son poste d'enseignant pour un an par une commission de discipline.

Des étudiants de Bordeaux Montaigne participent à un rassemblement contre le traitement des  violences sexistes et sexuelles par l'université en novembre 2023. Des étudiants de Bordeaux Montaigne participent à un rassemblement contre le traitement des  violences sexistes et sexuelles par l'université en novembre 2023.
Des étudiants de Bordeaux Montaigne participent à un rassemblement contre le traitement des violences sexistes et sexuelles par l'université en novembre 2023. © Maxppp - GUILLAUME BONNAUD

Accusé de viol par la philosophe Barbara Stiegler, un ancien vice-président de l'université Bordeaux-Montaigne a à nouveau été suspendu, pour un an, par une commission de discipline jeudi 1er février. La sanction est effective à partir de cette date, apprend-t-on auprès de l'université, confirmant une information de Sud-Ouest et Libération. L'enseignant suspendu se voit aussi retirer la moitié de son traitement.

Une dizaine d'étudiantes accusent l'enseignant

En mars 2022, l'enseignante de philosophie à l'université Bordeaux Montaigne a porté plainte pour viol contre l'un de ses collègues, également vice-président de l'université à l'époque des faits. Dans la foulée, une dizaine d'étudiantes en philo ont dénoncé des faits de violences sexuelles et de sexisme par ce même professeur.

L'enseignant a alors été suspendu une première fois, avant de réintégrer l'université en novembre dernier, provoquant la colère des organisations syndicales, qui ont dénoncé "une chape de plomb" sur le traitement des violences sexistes et sexuelles. Barbara Stiegler avait alors décidé d'exercer son droit de retrait, afin de ne pas le croiser. La direction de l'université avait assuré qu'elle ne pouvait légalement pas suspendre l'enseignant plus longtemps.

"Encore une fois, nous ne sommes pas à la hauteur"

"Nous nous réjouissons que les victimes aient été entendues", réagit vendredi 2 février la directrice du Planning familial de Gironde Annie Carraretto. L'association a accompagné les étudiantes qui ont dénoncé ces faits à l'université. "Mais nous sommes tout de même soucieuses : que se passera-t-il en février 2025 ? Cet enseignant aura-t-il suffisamment changé pour pouvoir être réintégré, sans risques pour ses étudiants et ses collègues ? Encore une fois, quand cela concerne les violences sexistes et sexuelles, nous ne sommes pas à la hauteur", déplore-t-elle. L'université a indiqué ne pas souhaiter apporter de commentaire après cette décision.

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