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Université Bordeaux Montaigne : une enquête ouverte après la plainte pour viol visant l'ancien vice-président

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Une information judiciaire pour "viol, agression(s) sexuelle(s) et harcèlement sexuel" a été ouverte après le dépôt d'une plainte visant l'ancien vice-président de l'Université Bordeaux Montaigne. "Le juge d'instruction est désormais saisi" affirme la Procureure de la République de Bordeaux.

Des étudiants de Bordeaux Montaigne participent à un rassemblement contre le traitement des violences sexistes et sexuelles par l'université en novembre 2023 Des étudiants de Bordeaux Montaigne participent à un rassemblement contre le traitement des violences sexistes et sexuelles par l'université en novembre 2023
Des étudiants de Bordeaux Montaigne participent à un rassemblement contre le traitement des violences sexistes et sexuelles par l'université en novembre 2023 © Maxppp - Guillaume Bonnaud

C'est un nouveau rebondissement dans l'affaire des accusations de viol portées contre l'ex vice-président de l'Université de Bordeaux Montaigne. Une information judiciaire pour "viol, agression(s) sexuelle(s) et harcèlement sexuel" a été ouverte après le dépôt par la philosophe Barbara Stiegler d'une plainte avec constitution de partie civile à l'encontre de cet autre professeur de l'université, affirme le parquet de Bordeaux.

L'enseignante et philosophe affirme avoir été violée en mai 2020 par un de ses collègues, ancien vice-président de l'Université. Une enquête préliminaire ayant été classée sans suite par le parquet en avril 2023, une nouvelle plainte, cette fois avec constitution de partie civile, a été déposée le 27 juillet dernier auprès du doyen des juges d'instruction, préalable à l'ouverture d'une information judiciaire.

"Le juge d'instruction est désormais saisi", affirme Frédérique Porterie, procureure de la République à Bordeaux

L'affaire remonte à 2021, quand Barbara Stiegler déclare à la direction de son département avoir été violée un an plus tôt par ce collègue, lui aussi professeur de philosophie. La cellule de signalements de l'université est avisée des faits le 1er juin 2022 et, dans la foulée, une dizaine d'anciennes étudiantes en philosophie témoignent auprès de cette cellule de faits d'agressions sexuelles et de comportements déplacés de la part de ce même enseignant, qui les conteste.

En septembre 2022, il est suspendu cinq mois, puis sept mois, cependant qu'une enquête administrative est diligentée. Après dépaysement de l'affaire, la section disciplinaire de l'Université Toulouse-Capitole a décidé la semaine dernière de suspendre ce professeur pendant un an de ses fonctions d'enseignement à compter du 1er février, avec privation de la moitié de son traitement.

Critiqué pour son supposé manque de réactivité dans ce dossier, le président de l'Université Bordeaux-Montaigne s'était défendu cet automne d'avoir "manqué à (ses) devoirs", dénonçant "une campagne médiatique alimentée par de fausses informations". Lionel Larré avait rappelé dans un communiqué avoir "mis en place des dispositifs pour favoriser les prises de parole de victimes" et effectué un signalement au parquet à l'été 2022.

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