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Épisode de gelées dans l'Yonne : à quoi s'attendre dans les prochains jours ?

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À partir de ce samedi 20 avril, les températures vont poursuivre leur chute jusqu'à atteindre des valeurs négatives et le point de gel. Les agriculteurs icaunais se préparent depuis plusieurs jours à y faire face.

Episode de gelées dans l'Yonne : à quoi s'attendre dans les prochains jours ? Episode de gelées dans l'Yonne : à quoi s'attendre dans les prochains jours ?
Episode de gelées dans l'Yonne : à quoi s'attendre dans les prochains jours ? © Radio France - Erwan Chassin

Le gel menace les cultures icaunaises. Le froid continue de s'installer, des températures négatives sont attendues dans les prochaines heures, ce qui devrait entrainer des gelées explique François Lequeu, prévisionniste chez Météo France Dijon : "Ce samedi le temps se refroidit avec des températures plus basses à la fois pour les minimales et les maximales, jusqu'à mercredi cette période froide va persister avec des menaces de petites gelées les matins".

De 4 à 6°C sous les moyennes de saison

D'après les modélisations il est prévu des températures comprises entre 0°C et -2°C. Il ne s'agira pas de gelées très fortes insiste le prévisionniste, grâce au vent présent les nuits : "Un vent de secteur nord, faible à modéré. Il sera accompagné d'un ciel souvent encombré par des passages nuageux. Donc tout cela va limiter la baisse des températures nocturnes. C'est une masse d'air qui vient des côtes norvégiennes et qui descend sur la France à partir de samedi jusqu'à mercredi mais c'est aussi une masse d'air humide. Cependant, on est loin de la situation de l'épisode de gel de 2021", rassure François Lequeu.

Les viticulteurs redoutent ce froid humide

Néanmoins, ces températures négatives et cet air humide inquiètent les agriculteurs et notamment les viticulteurs comme à Chablis où les professionnels ont déployé depuis plusieurs jours leur arsenal antigel comme à Chablis par exemple où les bougies antigels fleurissent les coteaux tout comme les câbles chauffants qui serpentent aussi entre les vignes.

Certains viticulteurs font aussi appel à des technologies moins connues du grand public : "les tours antigels", explique Louis Gimonnet, régisseur du domaine Long-Depaquit : "C'est comme un gros ventilateur alimenté par du biocarburant. Il produit des vents chauds à plus de 100 km/h capables également d'assécher l'air". C'est même son intérêt principal constate Louis Gimonnet : "L'humidité c'est un facteur très important dans les dégâts des gelées. Selon moi, un - 2°c humide est presque plus néfaste pour la vigne qu'un - 4°c par temps sec. Ce qui est critique c'est que la vigne en ce moment est à un stade développé, voire en avance à cause des températures assez chaudes de ces dernières semaines. À partir du moment où on voit des feuilles sur les vignes, des températures négatives et des gelées peuvent être catastrophiques" conclue le régisseur du domaine viticole chablisien.

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A Chablis, le domaine Long-Depaquit utilise une tour anti-gel.
A Chablis, le domaine Long-Depaquit utilise une tour anti-gel. © Radio France - Erwan Chassin

Les producteurs d'asperges en alerte

Un épisode de gel très surveillé aussi par les producteurs d'asperge comme Jean-Christophe Cassant de la SCEA de la Lame Jeanneton à Pontigny : "Ce sont surtout les asperges vertes qui sont soumises au risque de gelées parce que contrairement aux blanches ou violettes, on est obligé de les laisser sortir de terre avant de les couper. Les autres sont majoritairement sous terre et ne craignent presque pas le gel. Ce qui est très problématique, c'est que la production d'asperges dure environ un mois et demi. Et les consommateurs n'en mangent presque plus après. Donc c'est évident que tout incident climatique au cours de ces quelques semaines de production va forcément coûter cher aux chiffres d'affaires de l'entreprise".

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