Yonne : ils installent un faux radar au bord de la route, pour réduire la vitesse des automobilistes

Depuis plusieurs années, Yann Rosniak, alerte les pouvoirs publics. Selon l'intéressé, la départementale 951 entre Blannay et Vézelay (Yonne), où sa recyclerie est implantée, est très accidentogène. La vitesse des automobilistes et des chauffeurs poids lourd est en cause. Alors, pour contraindre les conducteurs à lever le pied, le gérant de la recyclerie, a installé un faux radar pendant quelques jours.

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Une installation qui a durée trois jours

Le long cylindre gris, avec les bandes réfléchissantes et des (fausses) vitres. Voilà la (mauvaise) surprise, début mai, des automobilistes sur la départementale juste avant Montillot. "C'est un ami extrêmement doué qu'il l'a fabriqué. Il a même installé des caméras à l'intérieur, donc ça prête à confusion", raconte Yann Rosniak, le patron de la recyclerie, au lieu-dit le, Moulin du Gué Pavé. "Les gens ont vraiment ralenti donc c'était une expérience intéressante. Mais le radar s'est très rapidement retrouvé à terre. Probablement, un automobiliste qui n'aime pas ralentir", regrette l'entrepreneur.

"C'est une zone vraiment dangereuse"

"Les gens nous appelaient pour savoir si c'était un vrai ou un faux. Certains m'ont avoué qu'ils passent à 150 ici, en me disant, s'il a fonctionné, j'ai plus de permis...", regrette Stéphane, le gérant du garage automobile. "Les gendarmes sont également venus nous voir pour savoir s'il est réel. Je ne suis pas pour les radars, mais là, ce n'est pas la chasse aux PV, ! C'est une zone vraiment dangereuse", insiste l'homme entre deux réparations de voiture. Les deux voisins se disent marqués notamment par un accident de la route il y a quelques années dans le secteur. "La jeune conductrice a terminé sur le toit en voulant éviter un camion", raconte Yann.

Une route en forme de S

C'est tout le problème pour les deux riverains. "Comme ils vont trop vite, et qu'ils ne veulent pas ralentir, les véhicules, essentiellement les poids lourds, venant de Vézelay en direction du village de Blannay, se déportent quasiment tous sur le côté gauche, en dépassant la ligne blanche. C'est vraiment une angoisse. On entend chaque week-end des coups de klaxon. On ne comprend pas du tout pourquoi ce lieu-dit est totalement délaissé. Est-ce qu'ils attendent un drame ?", s'énerve Yann.  Un sentiment partagé par Stéphane, pour qui une réduction de la vitesse maximale à 70 km/h pourrait arranger les choses. En revanche, le passionné de mécanique est contre les ralentisseurs parce que ça abime les voitures.