Yonne : le loup suspecté d'être impliqué dans plusieurs attaques de troupeaux

C'est une nouvelle série d'attaques contre des troupeaux qui inquiète et met en colère les éleveurs du sud de l'Yonne. Plusieurs troupeaux ont été attaqués courant avril dans le sud de l'Yonne à Provency, Guilon Terre Plaine et Massangis comme le révélait lundi l'Yonne Républicaine.

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Bilan de ces attaques : 28 ovins et une génisse ont été tués dont 25 animaux dans le même troupeau à Provency. Deux autres brebis ont été tuées à Massangis, elles appartenait à Nicolas Carbognani, jeune éleveur récemment installé qui possède 500 brebis et en fait 130 pour un collègue céréalier. En quelques années, il a déjà subi selon lui une dizaine d'attaques de loups.

Des signes spécifiques aux attaques de loup

Pour Nicolas Carbognani, ce 26 avril c'est un scénario trop bien connu à ses yeux : "j'ai vu que deux de mes brebis étaient dévorées et les viscères parties. Une attaque de loup, c'est spécifique, ça attaque souvent à la gorge et ça va manger les viscères en premier pour ne pas que ça pourrisse la viande si jamais le lendemain, il revient consommer la viande." Rien à voir selon l'éleveur avec une attaque de chien qui s'en prend plutôt aux pattes et à la tête. L'office français de la biodiversité doit rendre un rapport d'expertise. Si l'hypothèse du loup n'est pas écartée, l'éleveur sera remboursé par l'Etat pour les animaux perdus. Mais pas pour le reste.

Les pertes indirectes non indemnisées

"Le troupeau est stressé, on va avoir moins de production au niveau des agneaux, les brebis vont faire moins de lait parce qu'elles sont stressées et nous ne sommes pas indemnisés sur toutes les pertes indirectes", explique l'éleveur. Ces attaques à répétition dans l'Yonne risquent de réduire l'élevage craint Nicolas Carbognani : "il faut savoir que sur notre plateau il y a beaucoup de céréaliers qui ne font plus rien sur leurs terres. Et il y a énormément de demandes de faire pâturer les moutons pour régénérer leurs terres. Il y a des jeunes qui veulent s'installer en élevage mais quand ils voient la difficulté qu'on va avoir avec le loup, ça freine les installations." L'une des difficultés de l'Yonne, c'est qu'il s'agit de petits troupeaux qui demandent des moyens de protection trop importants pour leur taille.