Dans le bras de fer qui l'oppose au cimentier Lafarge, la ville de Château-Gontier-sur-Mayenne remporte une manche

Il y a un an, au printemps 2023, dans son combat pour la protection de l'environnement et des ressources en eau, la municipalité avait décidé ne pas inclure le projet d'extension de cette carrière dans son plan local d'urbanisme, le PLU, un document qui définit les grandes orientations de développement et qui encadre les constructions sur le territoire communal.

Lafarge et la préfecture de la Mayenne avaient immédiatement contre-attaqué, estimant que l'extension de cette carrière fait partie intégrante de l'essor économique espéré dans le sud du département. La justice administrative, elle, a tout simplement expliqué que le PLU de Château-Gontier-sur-Mayenne était légal, comme l'ont révélé nos confrères de Ouest France.

Une 1e victoire, une 1e étape se félicite Philippe Henry, le maire de la ville, que nous avons contacté, qui attend désormais la décision sur le recours contre l'arrêté préfectoral qui autorise l'extension. Si des bulldozers devaient passer à l'action un jour, cela entrainerait la destruction de 28 hectares de zones humides et de forêts, des dizaines d'espèces protégées vivent dans le secteur.

Lafarge et la préfecture de la Mayenne ont la possibilité de faire appel de la décision du tribunal administratif de Nantes. Le maire de Château-Gontier sur-Mayenne espère, lui, qu'il n'y aura pas d'acharnement de leur part sur ce dossier du PLU.