Grippe aviaire : en Dordogne, les canetons font leur retour dans les élevages

Depuis la levée de certaines restrictions sur la grippe aviaire en Dordogne, les élevages peuvent de nouveau accueillir des canards. Les dernières contraintes seront levées à la fin du mois, le vendredi 29 juillet, presque quatre mois après le premier cas déclaré dans le département. Encore fallait-il trouver des canetons. Cela n'a pas été évident, d'autant plus qu'une grande majorité des canards reproducteurs a été abattue, freinant l'afflux de canetons dans les exploitations. 

1 400 canards pour repeupler l'élevage

Grâce à ses 30 ans d'expériences dans le métier, Bernard Mazet a pu récupérer des canetons pour son exploitation au domaine de Fages, à Saint-Geniès. Ils sont arrivés mi-juillet, directement de Vendée. "On a pu convaincre des couveurs de nous fournir des canetons", raconte l'éleveur. "Mais tout le monde n'en aura pas parce qu'il y en a très peu". Son fils, Yann, rajoute : "Pour l’hiver ça sera difficile, ça ne sera pas les quantités de canards à 100% mais des quantités de 30 à 40%".   

En avril dernier, Bernard Mazet a dû abattre ses 12 000 canards à cause des risques d'épidémie de grippe aviaire. Il en a récupéré aujourd'hui 1 400, soit dix fois moins que sa production habituelle. Le double lui sera livré à la fin du mois de juillet. En attendant, il faut recommencer à zéro toute la production.

Ils nous prennent pour leurs parents

L'éleveur regarde ses canetons avec tendresse. "Dans les trois premiers jours, ils nous suivent partout. Ils nous prennent pour leurs parents" explique-t-il. L'éleveur et son fils sont contents de les avoir récupérés. C'est le signe que l'activité peut reprendre. Mais ils sont conscients que ça ne fait que commencer, surtout avec les dettes qui se sont accumulées. 

En attente d'un vaccin 

Yann a le sourire triste devant ses canetons. La grippe aviaire n’est pas une affaire résolue. "On n'est pas à l'abri que la grippe aviaire soit de retour en décembre. Et pour l'instant le vaccin est encore à la phase de test", regrette Yann Mazet. Une certitude : Bernard Mazet ne supportera pas d'abattre une nouvelle fois ses bêtes. 

Les canetons se feront tester à la fin du mois de juillet. Les dernières restrictions de surveillance réglementée seront alors levées, et les canetons pourront enfin sortir à l'air libre.