Extinction de l'éclairage à Talence : face "au sentiment d'insécurité", des lampadaires à capteurs de présence
Alors que certaines villes de France rallument leur éclairage nocturne, une commune de la métropole de Bordeaux, pionnière de l'extinction des lampadaires, annonce vouloir investir dans des capteurs de présence afin de répondre au sentiment d'insécurité de certains administrés.
Après la vague de villes qui ont éteint leurs lumières la nuit, est-ce un mouvement inverse qui démarre ? Sarreguemines, en Moselle, rallume ses lampadaires. Sannois dans le Val d'Oise, également. La tendance peut-elle gagner la Gironde ? Première municipalité à renoncer à l'éclairage nocturne en 2018, Talence dresse le bilan positif de la mesure et annonce "une deuxième phase avec des éléments plus chirurgicaux, quartier par quartier" avec des "capteurs de présence".
L'extinction de l'éclairage "est une bonne chose, on y reviendra pas (...) il permet de faire beaucoup d'économies. On a divisé la facture par dix, ça correspond à deux ou trois points de fiscalité", explique Emmanuel Sallaberry, le maire de Talence. "On a de très bons indicateurs. Il n'y a aucun, je le rappelle, aucun lien entre l'éclairage et l'insécurité. En revanche, aujourd'hui, on nous fait beaucoup de remontées sur le sentiment d'insécurité pour les automobilistes, pour les piétons. (...) Il faut entendre cela (...) l'heure est venue, comme je vous le disais, de passer sur quelque chose de beaucoup plus fin, peut-être de conserver certaines formes, notamment le long des grands axes de transports, lorsque ça circule la nuit du côté du campus. Donc, on va vraiment vers un zonage plus particulier (de l'éclairage) des villes."