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Stade Brestois : Eric Roy fustige une nouvelle fois les décisions disciplinaires françaises

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Avant la réception de Monaco pour un choc entre candidats à la Ligue des Champions, l'entraîneur du Stade Brestois ne décolère pas sur l'arbitrage français après la défaite à Lyon. Ce vendredi, il a fustigé la décision de la commission de discipline de maintenir le carton rouge de Lees-Melou.

Eric Roy ne décolère pas contre la commission de discipline de la LFP Eric Roy ne décolère pas contre la commission de discipline de la LFP
Eric Roy ne décolère pas contre la commission de discipline de la LFP © Maxppp - Frédéric Speich

Eric Roy ne décolère pas. A deux jours de la réception de Monaco pour la 30e journée de Ligue 1, pour un choc entre les Ty Zefs (2e) et les Monégasques (3e) dans la course à la Ligue des Champions, l'entraîneur brestois est revenu ce vendredi à la mi-journée sur les décisions arbitrales et disciplinaires après le revers des Brestois à Lyon dimanche dernier.

Alors que le patron de l'arbitrage français Antony Gautier a reconnu, en exclusivité sur France Bleu Breizh Izel lundi, des erreurs défavorables aux Brestois, le SB29 n'a pour autant pas vu l'expulsion de Pierre Lees-Melou être effacée par la commission de discipline de la LFP en milieu de semaine. Le milieu brestois sera donc suspendu pour le choc face à Monaco dimanche.

"Le football français marche à deux vitesses"

"C'est une grande déception. Je pense qu'ils avaient la possibilité de pouvoir réparer une injustice que tout le monde a constaté. Tout le monde est unanime sur le fait de dire que c'est injuste qu'il soit expulsé parce qu'il a plus subi les choses. Et force est de constater que, au lieu de pouvoir réparer une injustice, on a une commission de discipline qui a juste entériné le rapport de l'arbitre. Il a considéré que Pierre avait été moteur dans le fait qu'il y a eu un attroupement et que je pense qu'il a surtout été victime sur le coup. Ce qui est un peu dommage, c'est d'avoir des commissions de discipline qui peuvent visionner des images, voir qu'il n'a rien fait, mais qui le sanctionne quand même. On a le football français qui, je trouve, marche à deux vitesses. Au lieu, justement, de temps en temps réparer certaines injustices, ils ne font que les appuyer ou les conforter. C'est assez étonnant et c'est très décevant".

Il déplore l'inefficacité des nouvelles technologies et de la commission de discipline

Plusieurs fois les référents des arbitres ont reconnu des erreurs contre le Stade Brestois, mais cela n'apaise pas pour autant le technicien finistérien. "Ca fait trois ou quatre fois dans la saison que les responsables d'arbitrage reconnaissent qu'il y a eu des erreurs et qu'on a été pénalisé. Monaco, à l'aller, est certainement le match avec le plus d'erreurs en notre défaveur. Je n'oublie pas Clermont où il y avait clairement un penalty sur Hugo Magnetti. Et je n'oublie pas deux ou trois autres matchs. Mais bon, je ne vais pas revenir là dessus. On est focalisé sur la fin de notre saison. C'est bien de reconnaître ses erreurs, parce que quand quelqu'un reconnaît une erreur, il n'y a pas de raison après de lui en vouloir. On fait tous des erreurs. Moi le premier, je fais des erreurs. Les joueurs font des erreurs sur le terrain, les arbitres font des erreurs sur le terrain. On est conscient tout ça. Et quelque part, c'est humain, tout simplement."

"Ce qu'on pensait être une avancée pour les arbitres, et pour les aider, on se rend compte que ça ne change rien"

"Après, ce qui est dommage, c'est qu'avec les nouvelles technologies qu'on a mis en place, qu'on ne puisse pas réparer ses erreurs. Et quand la nouvelle technologie ne répare même pas ces erreurs, des commissions de discipline qui ont la possibilité de visualiser les choses tranquillement, sans pression extérieure, sans être dans la cocotte minute d'un stade, hé bien à tête reposée ils ne sont même pas capables également de pouvoir corriger des erreurs. Donc, à un moment donné, tu dis que tout ça ne sert à rien. En revenant dix ans en arrière avec des arbitres qui prennent leurs responsabilités, qui font des erreurs comme nous. Moi, quand j'étais joueur, je réussissais toujours à avoir une bonne relation avec les arbitres parce que j'essayais d'avoir une relation constructive. Et quand un arbitre me disait qu'il s'était peut être trompé, ça faisait partie du jeu. Aujourd'hui, en fait, la frustration vient de ça. Ce qu'on pensait être une avancée pour les arbitres, et pour les aider, on se rend compte que ça ne change rien. Et, qu'en plus, le troisième niveau qu'est la commission de discipline ne change rien non plus. A partir de là, restons comme ça. Tout va bien dans le football français..." déplore Eric Roy.

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