PORTRAIT - Paris 2024 : "Je vais me battre pour garder ma place", le cycliste Florian Jouanny prépare les Paralympiques

Après un hiver passé en Espagne pour s'entraîner sous des températures douces et un ciel clément, Florian Jouanny est de retour en Isère pour continuer la préparation en vue des Jeux paralympiques à Paris en septembre. Entre la vallée et l'Alpe d'Huez, lui et sa compagne Anaïs Vincent, elle aussi paracycliste, préparent tous les deux la grande échéance.

"On a toujours l'envie de tout gagner, tout donner"

Leur discipline, c'est le hand-bike, un vélo couché, qu'ils font avancer en pédalant avec les bras. Tous les deux l'ont découvert après un accident, de ski en 2012 pour lui, d'escalade en 2021 pour elle. Désormais, ils roulent ensemble vers leurs objectifs communs et individuels. Depuis qu'il a commencé la compétition en 2016, Florian Jouanny a glané des médailles dans toutes les grandes compétitions. Championnats d'Europe, du monde et même déjà les Jeux paralympiques à Tokyo en 2021.

Une préparation qui monte en intensité

À quelques mois de la compétition - les épreuves paralympiques auront lieu du 4 au 7 septembre - tout s'accélère pour Florian Jouanny, qui s'apprête à partir pour Ostende en Belgique, participer à une manche de coupe du monde, la semaine prochaine (3-5 mai). Ce sera sa première course de 2024, avant d'enchaîner avec une autre manche en Italie, puis els championnats de France en Juin. Ensuite il sera temps de peaufiner la préparation avec un dernier stage à l'Alpe d'Huez juste avant les Jeux. La préparation qu'il effectue avec Anaïs Vincent et leur entraîneur porte sur la performance physique, mais pas que détaille Florian Jouanny : "il y a aussi tous les à côté, c'est à dire le matériel, le sommeil, la nutrition, c'est aussi important."

"Il y aura la famille, les amis aux bords des routes"

"Forcément les Jeux à la maison, c'est encore plus exceptionnel, il y aura la famille, les amis aux bords des routes, c'est une motivation supplémentaire", sourit le champion paralympique. Et la motivation, ce n'est pas ce qui manque pour Florian Jouanny, malgré son palmarès déjà bien rempli. La clef ? "Se fixer toujours de nouveaux objectifs, et l'esprit de compétiteur reprend vite le dessus."

Autre facteur de motivation : son âge ! À 32 ans, "papy est toujours là !", rigole le paracycliste. Un âge pourtant pas canonique, mais finalement cela fait déjà un moment que Florian Jouanny est dans la discipline : "je ne suis pas encore à mettre à la retraite mais je vieillis, donc je vais me battre pour montrer que je suis encore une tête d'affiche et garder ma place jusqu'à septembre...au moins ! Après on verra." conclut-il.