"La moitié du stock dévastée" : le Secours Populaire fait les comptes après un nouveau cambriolage en Isère

Les bénévoles du Secours Populaire sont encore sous le choc à Bourgoin-Jallieu. Le plus grand local de stockage du comité Portes de l'Isère, situé dans les anciens Magasins Généraux berjalliens près de la gare a été cambriolé dans le week-end des 4 et 5 mai. Des vêtements et de l'électroménager ont disparu. Jean-Michel Monnet-Paquet, secrétaire général du comité des Portes de l'Isère du Secours Populaire, est l'invité de France Bleu Isère pour faire le point sur la situation.

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France Bleu Isère - Quel est le sentiment qui domine après ce cambriolage ce week-end ?

Jean-Michel Monnet-Paquet - L'ensemble des bénévoles est atterré de ce qu'il s'est passé. On ne s'attendait pas du tout à ce genre de situation. Quand on a découvert le niveau de dévastation du stock, ça nous a vraiment peiné.

Le 18 mai, le bric à brac du Secours Populaire, une grande braderie est prévue pour financer les actions de l'association. Est-ce qu'il va pouvoir se tenir ?

Je vous confirme que le bric à brac aura bien lieu. On a retroussé les manches, on a remis de l'ordre dans le désordre. Même si la moitié du stock a été dévastée, on a bon espoir de pouvoir tenir ce bric à brac d'autant plus que la Fédération de l'Isère du Secours Populaire nous a promis de nous aider pour combler ce qui manque. Ce sont surtout des vêtements qui ont été saccagés, il y a eu aussi du mobilier et puis de l'électroménager. C'est difficile de mettre un chiffre sur ce qui est parti.

C'est le troisième cambriolage en Isère en moins de six mois. On se souvient d'Echirolles en décembre dernier, un local à Vif aussi en mars. Est-ce que ça met en danger les actions du Secours Populaire au quotidien ?

C'est certain que ce genre de cambriolage ne nous arrange pas. C'est sûr qu'on va pouvoir s'en remettre mais sur le moyen terme, mais sur le court terme c'est compliqué. Hier soir, je tenais une réunion de bénévoles et c'est vrai que tout le monde était consterné. Mais on relève les manches, on a décidé de remettre de l'ordre dans la maison et je pense que les bénévoles sont toujours mobilisés, encore plus dans ce genre de situation.

On sait qu'à Echirolles, l'idée c'est de garder les locaux secrets. Est-ce que ça veut dire que vous allez devoir changer de local ?

Nous sommes contraints de quitter ce local puisque le site est amené à être réhabilité. On devra de toute façon quitter le local mais on n'a rien en vue pour stocker nos dons. Notre gros problème à Bourgoin-Jallieu, c'est de trouver un local sécurisé bien entendu pour stocker tous les dons. Actuellement, on refuse des dons du fait qu'on n'a pas les mètres carrés au sol pour les stocker. On est en très bons termes avec la municipalité de Bourgoin-Jallieu qui nous dit ne pas avoir de locaux susceptibles d'être mis à notre disposition. Suite à ce désastre, peut-être qu'on va trouver une solution mais pour l'instant on n'en a pas. [ndlr : le Secours Populaire doit quitter les Magasins Généraux d'ici la fin du mois de mai.]

Comment les gens peuvent vous aider ? De quoi est-ce que vous avez besoin après ce cambriolage ?

C'est un peu comme dans les sinistres : il faudrait en priorité des dons en argent parce que, comme on n'a pas d'espace pour stocker, le plus urgent c'est de pouvoir répondre aux besoins des familles notamment sur le plan alimentaire. Le comité des Portes de l'Isère aide un peu plus de 2.000 personnes au quotidien donc ce qui est important, c'est qu'on puisse renouveler le stock de produits alimentaires. Je peux rassurer les familles des accueillis : on va tenir bon et on va continuer à les aider sur le plan alimentaire, vestimentaire et le reste aussi.