PHOTOS - Saint-Jean-de-Bournay cache un bijou de l'industrie textile depuis 140 ans
Un morceau du patrimoine industriel isérois se cache dans le village de Saint-Jean-de-Bournay, en Nord-Isère. Depuis 140 ans, l'usine Gallia tisse des galons pour les uniformes militaires, les vêtements liturgiques mais aussi pour les différentes familles royales d'Europe. Elle cherche à recruter.
L'usine Gallia est cachée au fond d'une petite rue de Saint-Jean-de-Bournay en Nord-Isère, au même endroit depuis 1884. Ici, on perpétue un savoir-faire devenu presque unique en 140 ans : le tissage de galons, destinés aux uniformes et aux tenues liturgiques du monde entier.
A l'intérieur, des kilomètres de fils sont tenus sur des métiers à tisses qui datent pour certains du XIXe siècle. Les galons confectionnés dans ces ateliers sont vendus dans 60 pays. Thierry Gontard se penche sur l'une des machines et montre un galon doré, "le plus utilisé dans le monde" précise le directeur de l'usine, "il se fait beaucoup pour les uniformes des compagnies aériennes, avec une trame en métal."
Des galons isérois au couronnement de Charles III
Les galons de l'usine nord-iséroise s'affichent donc sur les uniformes mais aussi sur les tenues de cérémonie religieuse - jusqu'au Vatican, et sur les vêtements de différentes familles royales. "On a beaucoup travaillé quand il y a eu le couronnement du roi Charles III et aussi le décès de la reine Elizabeth mais le décès de la reine, ça avait été géré très longtemps en avance au Royaume-Uni" raconte Thierry Gontard. "Dans toutes les cours royales en Europe, on retrouve nos galons ! Que ça soit le Danemark, l'Espagne... Et puis à la télé, quand vous voyez des militaires qui défilent au 14 juillet par exemple, c'est la vitrine des uniformes ! Ce qu'on tisse ici, on en trouve partout dans le monde entier."
Gallia n'a que deux concurrents en Europe, l'un en France et l'autre en Allemagne. L'enjeu pour l'usine iséroise est de conserver le savoir-faire ; le tissage et l'entretien des 82 métiers à tisser de l'usine. C'est le plus compliqué aujourd'hui estime le directeur, d'autant que les départs en retraite vont se succéder. "Il faut qu'on renouvelle tous nos salariés. Ici, c'est un savoir-faire qui est assez unique mais c'est un apprentissage qui est long" insiste Thierry Gontard.
Gallia forme son personnel de A à Z
"On forme le personnel de A à Z mais c'est une formation qui va prendre plusieurs mois voire plusieurs années" car les métiers sont très divers. "On a des tisseurs, on a des monteurs, ceux qui préparent le métier avant le tissage, on a l'ourdissage en amont" soit la préparation des bobines de fil, enfin il y a "des gareurs, qui sont les chefs d'équipe et qui vont faire les mises en route et les préparations. Quand on recrute quelqu'un, c'est que pour du long termes, c'est pour le former et pour le garder des années."
Il faut donc "trouver des passionnés", minutieux et patients. Actuellement, une vingtaine de personnes travaillent dans les ateliers Gallia. Du renfort serait plus que bienvenu car pour le directeur, "ce qui est un peu frustrant, c'est qu'on a du travail et on va mécontenter les clients parce qu'on n'a pas assez de personnel formé pour arriver à répondre de manière satisfaisante aux clients." Les délais de production sont longs, gage de qualité assure Thierry Gontard, "c'est vrai que j'aurais deux ou trois personnes de plus, on serait bien mieux" rit-il.
Même en manque de mains, Gallia produit en moyenne 58.000 mètres de galons chaque mois avec des motifs tirés d'un catalogue de 8.000 dessins. Si vous souhaitez postuler - une expérience en couture est bienvenue - vous pouvez déposer votre CV dans la boîte aux lettres de l'usine, chemin de Croulas à Saint-de-Bournay, ou bien la joindre au 04.74.58.70.06.
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