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Coupe de France de basket : "Si on gagne un titre dès cette année, youpi !", s'extasie le président de la SIG Strasbourg

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La SIG affronte Dijon ce samedi à Paris en finale de la Coupe de France de basket. En phase de reconstruction, le club strasbourgeois a une occasion en or de remplir son armoire à trophées, pour embellir une saison en demi-teinte.

Battus deux fois par Dijon (ici à Dijon le 6 avril 2024), Léo Cavalière et les joueurs de la SIG espèrent prendre leur revanche en finale de la Coupe de France Battus deux fois par Dijon (ici à Dijon le 6 avril 2024), Léo Cavalière et les joueurs de la SIG espèrent prendre leur revanche en finale de la Coupe de France
Battus deux fois par Dijon (ici à Dijon le 6 avril 2024), Léo Cavalière et les joueurs de la SIG espèrent prendre leur revanche en finale de la Coupe de France © Maxppp - Emma Buoncristiani

Cela fait cinq ans que les basketteurs strasbourgeois n'ont pas remporté de trophée. Ils avaient gagné la Leaders Cup en 2019. Et ca n'était pas acquis d'avance en début de saison de voir la SIG en finale d'une compétition nationale, tant elle a connu une saison en dents de scie.

Son parcours européen s'est arrêté aux portes du Top 8 de la Ligue des champions. Et ses chances de se qualifier pour les play-offs sont minces. Les Strasbourgeois, 11èmes de Betclic Elite, n'ont plus leur destin entre leurs mains, à trois journées de la fin.

Alors, cette finale de la Coupe de France, gagnée de haute lutte (à Trélazé, la SIG a éliminé Nancy en quarts de finale et l'ogre monégasque en demi-finale), peut constituer un rayon de soleil, si la victoire est au bout.

Un trophée pour illuminer la saison ?

"Finale, le mot est beau, le mot est grand, s'enthousiasme l'ailier Paul Lacombe, déjà vainqueur de la Coupe de France avec la SIG en 2015 et l'ASVEL en 2021. Ça n'est jamais évident, jamais un acquis d'arriver en finale. C'est une belle récompense, si le titre est au bout, surtout au vu de la saison assez compliquée. Pour le club et même personnellement, c'est une belle opportunité d'avoir un titre. Ça serait beau et grand pour tout le monde".

Si les Strasbourgeois restent sur une contre-performance face au Mans à domicile ce mercredi, ils le promettent, ils monteront leur niveau d'intensité et de concentration pour cette finale. Le capitaine de la SIG Léo Cavalière, qui fêtera ses 28 ans ce samedi à Bercy, veut à tout prix soulever cette Coupe de France : "Je n'ai pas encore eu l'occasion de soulever un trophée. 10 ans que j'ai joué mon premier match pro, je n'ai toujours pas eu de titre. J'aimerais saisir cette belle occasion, d'un point de vue personnel, mais aussi pour la SIG. J'aimerais marquer en quelque sorte l'histoire de club, toutes proportions gardées. Avoir une bannière dans le Rhénus et pouvoir revenir un jour et dire c'est en partie moi, ça serait une grande fierté. Un titre comme ça, ça pourrait illuminer notre saison."

Du 50 - 50 contre la JDA ?

L'adversaire en finale, la JDA Dijon a connu une saison assez semblable à celle de la SIG. Les Dijonnais abonnés régulièrement aux play-offs ne sont que 13èmes de Betclic Elite, à trois journées de la fin. L'équipe de Laurent Legname a battu à deux reprises les Strasbourgeois cette saison en championnat, mais l'entraîneur de la JDA s'attend à un duel équilibré.

"Honnêtement c'est du 50-50, assène Laurent Legname. Les deux équipes ont une saison similaire en championnat, avec beaucoup d'irrégularité. Sur un match comme ça, sur 40 minutes, il n'y a pas de retour possible, c'est un match à la vie à la mort. Donc c'est vraiment du 50 - 50, dans une salle neutre, un contexte particulier".

Paul Lacombe estime lui aussi que les deux rencontres perdues face à Dijon cette saison n'ont que peu d'importance. "C'est comme une page blanche, c'est une autre compétition, presque une parenthèse dans une saison, détaille l'ailier strasbourgeois. Ce ne sont même pas les mêmes ballons. On joue sur terrain neutre, tout est différent. Et puis quand on perd, on a parfois l'impression que l'équipe adversaire est imbattable. Là, même si on a perdu deux fois avec un large écart contre Dijon, ça n'est pas la sensation qu'on a eu, donc on se dit qu'il y a la place pour faire quelque chose".

Un premier pas dans le processus de reconstruction

La saison de la SIG a été mouvementée, autant sur le parquet qu'en coulisses, avec un changement de gouvernance. Martial Bellon a cédé la présidence du club en octobre 2023, après treize ans à la tête de la SIG. La fin de son mandat a été plus compliquée, avec de moins bons résultats sportifs, un déficit financier, le projet d'Arena qui n'aboutit pas.

Son successeur Christophe Lasvigne espère dans les années à venir faire remonter à nouveau le club dans la hiérarchie française, et une victoire en Coupe de France (déjà remportée par la SIG en 2015 et en 2018) serait un premier pas dans ce sens.

"Une victoire en coupe de France, ça n'était pas dans les plans, précise le nouveau patron de la SIG. Mais ça serait une cerise sur le gâteau. Quand je suis arrivé président, j'avais envie de gagner des titres, et si on en gagne un dès cette année, youpi ! J'ai été élu avec une feuille de route précise de la part des actionnaires. Le club avait eu un gros déficit l'année dernière, et la première chose à faire, c'était d'équilibrer ses comptes et d'enlever le contrôle de la DNCCG (NDLR le gendarme financier du basket français). Ces dernières années, le club était plutôt sur la pente descendante. J'espère qu'à partir de l'année prochaine, il aura de nouvelles ambitions, et pourra regarder vers le haut, vers le Top 4. L'arrivée de Matt Pokora, c'est une super nouvelle. Il bosse avec nous au quotidien, on est en train de préparer tout ce qui va se passer l'année prochaine".

La finale de la coupe de France de basket entre la SIG et la JDA Dijon est à vivre en intégralité ce samedi 27 avril sur France Bleu Alsace (prise d'antenne à 16h, coup d'envoi à 16h30).

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