Une retraitée en grève de la faim à Cauterets, la caisse d'assurance retraite lui réclame plus de 9 000 euros

Quatre jours sans manger, "c'est difficile" reconnaît Andréa Chanay, 81 ans, sur les marches de la mairie de Cauterets. Depuis ce mardi 9 avril, elle est en grève de la faim. La Carsat, la caisse d'assurance retraite lui réclame plus de 9 000 euros de trop-perçu.

Prête à aller "jusqu'au bout"

Ce mois-ci, 400 euros de pension n'ont pas été versés à cette ancienne commerçante sur les 846 euros qu'elle touchait jusque-là, pratiquement la moitié de sa toute petite retraite. Alors cette grève, c'est la seule solution qu'elle a trouvée, un cri d'alerte. "Je fais de la survie, je me suis écrasée, mais là c'est trop. J'étais entrain de me laisser mourir, j'ai quand même 81 ans et j'ai galéré. Je ne comprends pas. Le pot de terre contre le pot de fer, c'est affreux."

La mairie de Cauterets la soutient. La Ville a contacté une assistante sociale, la maison France services et même le défenseur des droits. "La Carsat a répondu qu'ils allaient se pencher sur mon dossier. Ils vont m'expliquer qu'ils ont raison peut-être, je n'en sais rien." En attendant, la retraitée se dit prête à aller "jusqu'au bout", en passant ses journées devant l'hôtel de ville, sans manger.

Contactée, la Carsat n'a pas donné suite à nos sollicitations concernant la situation d'Andréa Charnay, les informations d'un assuré étant confidentielles.