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Opération escargot des infirmières libérales dans Pau pour réclamer plus de reconnaissance

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Un cortège de voitures a défilé à grands coups de klaxon sur les principaux axes de la ville de Pau ce mardi 19 mars. Une action menée par les infirmières libérales du Béarn pour alerter sur leurs conditions de travail et leurs salaires, sans revalorisation depuis quinze ans.

Une quarantaine de voitures a circulé au ralenti dans Pau ce mardi après-midi pour alerter sur la situation des infirmiers libéraux Une quarantaine de voitures a circulé au ralenti dans Pau ce mardi après-midi pour alerter sur la situation des infirmiers libéraux
Une quarantaine de voitures a circulé au ralenti dans Pau ce mardi après-midi pour alerter sur la situation des infirmiers libéraux © Radio France - Flore Catala

"Se saigner pour soigner, jusqu'à quand ?" : voilà l'un des nombreux slogans affichés sur les vitres des voitures qui ont défilé dans Pau ce mardi 19 mars dans l'après-midi. Une quarantaine de véhicules, partis du centre hospitalier pour rejoindre les locaux de la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM), en passant par les allées Catherine de Bourbon et l'avenue Alsace-Lorraine. Une manifestation des infirmières libérales du Béarn pour alerter sur leur situation.

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"On demande un minimum de reconnaissance"

"C'est pas facile" explique Nadine, 56 ans, infirmière à Soumoulou, un masque sur le nez barré d'un slogan "infirmière en colère". "Nos rémunérations n'ont pas été réévaluées depuis 2009", explique-t-elle, "on nous annonce une retraite à 67 ans, sans prendre en compte la pénibilité de notre travail".

Nadine, infirmière libérale à Soumoulou (Pyrénées-Atlantiques)
Nadine, infirmière libérale à Soumoulou (Pyrénées-Atlantiques) © Radio France - Flore Catala

"Nos actes sont rémunérés sur un point d'indice de 3,15 euros" détaille Elodie, infirmière libérale à Buros, au nord de Pau. "Tous nos actes partent de cette base. Par exemple une prise de sang c'est deux fois 3,15 euros. Donc après vous calculez, il faut en faire un paquet pour arriver à manger à la fin du mois". En sachant que les rythmes quotidiens sont soutenus. Elodie travaille en moyenne douze heures par jour, et demande que la pénibilité des tâches soit reconnues, et qu'elles soient mieux valorisées, car au bout de la chaîne se sont les patients qui peuvent en pâtir. "On demande simplement un minimum de reconnaissance" conclut-elle.

Sur les portières et les vitres, des slogans écrits par les infirmières pour partager leur colère et leur détresse
Sur les portières et les vitres, des slogans écrits par les infirmières pour partager leur colère et leur détresse © Radio France - Flore Catala

Le défilé des voitures a bloqué la circulation une partie de l'après-midi dans Pau, le cortège roulant au ralenti, s'arrêtant par endroits pour distribuer par les fenêtres des tracts aux passants. Nombreux sont ceux qui au passage des voitures ont manifesté leur soutien aux infirmières. "Des gens nous soutiennent" se réjouit Nadine, "et on espère qu'il y en aura de plus en plus car il n'y a que comme ça qu'on pourra faire entendre notre voix".

Elodie et Antoinette, infirmières libérales à Buros, en ont assez de trimer pour des salaires trop bas et une reconnaissance trop rare
Elodie et Antoinette, infirmières libérales à Buros, en ont assez de trimer pour des salaires trop bas et une reconnaissance trop rare © Radio France - Flore Catala

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