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Plus de 7 étudiants sur 10 à Rouen disent avoir déjà été harcelés ou agressés, selon une enquête de la FEDER

Selon une enquête menée par la Fédération des Étudiants Rouennais et la ville de Rouen sur la sécurité nocturne à Rouen, 72,7% des étudiants qui se sont exprimés disent avoir déjà été victimes de harcèlement de rue, d'agressions verbales ou physiques, de violences sexuelles ou de vols à la tire.

Près de 1200 étudiants ont répondu au questionnaire de la Feder. Près de 1200 étudiants ont répondu au questionnaire de la Feder.
Près de 1200 étudiants ont répondu au questionnaire de la Feder. © Radio France - Charlotte Coutard

La FEDER, la Fédération des Étudiants Rouennais, a réalisé ces derniers mois une enquête sur la sécurité nocturne à Rouen, en collaboration avec la ville de Rouen. Une enquête réalisée depuis avril 2022, avec un questionnaire en ligne, 1187 étudiantes et étudiants ont répondu à ce questionnaire.

Les principaux enseignements

72,7% des personnes disent avoir déjà été victimes de violences, principalement des femmes (77,7%), à Rouen, Elbeuf ou Saint-Etienne du Rouvray. Elles disent avoir subi du harcèlement de rue (82,2%), des agressions verbales (65,7%), des agressions physiques (22,8%), des violences sexuelles (15,8%) ou des vols à la tire (10%). Des faits qui se sont déroulés dans la rue (96,1%), dans les transports en commun (49,4%), dans les boites de nuits (22,9%) ou dans les bars (18,4%).

À Rouen, les principaux lieux où des violences ont été signalées sont le Théâtre des Arts, le quartier Saint-Sever, les quais rive droite et rive gauche, le secteur de la Cathédrale, de la Gare, les places du Vieux Marché et Saint-Marc, les Hauts de Rouen, mais aussi le quartier Pasteur où l'éclairage public est éteint la nuit. Les associations étudiantes demandent donc le rallumage, même partiel, de l'éclairage public dans le quartier Pasteur à Rouen.

La soumission chimique inquiète la FEDER

6,3% des sondés disent avoir été victimes de soumissions chimiques, c'est-à-dire d'avoir été drogués par des piqures ou des substances liquides versées dans un verre. Des chiffres inquiétants pour la FEDER, qui veut alerter le CHU de Rouen et l'Agence Régionale de Santé.

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Peu de dépôts de plaintes, donc peu de faits vraiment recensés

Parmi les victimes, seulement 9% ont signalé les faits et ont porté plainte, 1% mentionnent qu'il y a eu une suite. Selon Ibtissam Madi, vice-présidente de la Feder en charge des affaires sociales, le rapport montre un gros problème d'écoute des victimes lorsqu'elles osent porter plainte.

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Une brigade de nuit de la police municipale

Pour tenter de lutter contre l'insécurité, la ville de Rouen a débloqué au printemps dernier 10 000 euros pour développer un partenariat avec l'application Umay, téléchargée 2000 fois dans la région Rouennaise. Des policiers municipaux ont été recrutés pour composer une brigade de nuit. Les explications d'Adrien Naizet, élu à la ville de Rouen en charge de la jeunesse et de la vie étudiante.

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Face à ces constats, pour tenter de trouver des solutions, des groupes de travail vont être composés avec les étudiants qui ont répondu au questionnaire pour proposer des solutions pratiques, faire des recommandations.

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