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Marche des gens du voyage à Lille : "On ne peut plus vivre comme ça !"

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Une centaine de personnes de la communauté des gens du voyage ont manifesté ce vendredi devant les locaux de la Métropole Européenne de Lille. Ils dénoncent les mauvaises conditions sur lesquelles les quelques 3.000 membres de la communauté vivent sur les 17 aires d'accueil de la MEL.

La marche est partie du Zénith de Lille pour arriver au siège de la MEL. La marche est partie du Zénith de Lille pour arriver au siège de la MEL.
La marche est partie du Zénith de Lille pour arriver au siège de la MEL. © Radio France - Alice Marot

Ils demandent de meilleures conditions de vie et plus de considération. Une centaine de personnes de la communauté des gens du voyage ont manifesté, ce vendredi 12 avril, devant le siège de la Métropole Européenne de Lille, à l'appel du collectif de femmes Da So Vas.

Les membres de la communauté dénoncent la façon dont ils sont traités par les services publics et demandent la mise en place de solutions concrètes pour améliorer les choses. La MEL compte 17 aires d'accueil où logent environ 3.000 membres de la communauté des gens du voyage.

Bruit, poussière, asthme

La poussière, la fumée, le bruit : c'est le quotidien sur le terrain de Seclin où habite Helena, "à côté des rails, à côté du gaz, à côté de la centrale électrique", décrit-elle.

Difficile pour sa famille et elle de s'y sentir en sécurité : "Il y a des gens qui viennent jeter leurs déchets sur notre terrain. Pour aller dans l'usine, c'est ouvert, les enfants arrivent à entrer dedans", regrette-elle.

La communauté demande donc l'installation de grillages, et des solutions pour la santé des habitants. Beaucoup de jeunes souffrent d'asthme, ce qui inquiète Bernadette, de l'aire d'Hellemmes-Ronchin : "Les enfants sont souvent malades, c'est souvent bronchite, bronchiolite, conjonctivite", raconte-elle.

Une médiation

En plus de la poussière et de la pollution, les gens du voyage dénoncent des discriminations et un manque d'écoute des autorités. "Y a pas de respect, je ne sais pas pourquoi, on mange le même pain et on boit la même eau qu'eux", se questionne Layla.

"Il y a des discriminations dans les expulsions arbitraires, les barrières anti-caravanes, les menaces, les destructions de chalet, ça touche aux droits et à la dignité des gens du voyage", énumère Sue-Ellen Demestre, du collectif Da So Vas.

Après une heure de manifestation, le collectif a été reçu par les représentants de la MEL, et a obtenu la mise en place d'une médiation avec les services de la métropole européenne, au mois de juin, pour étudier les cas d'expulsion. Le collectif a aussi saisi le défenseur des droits pour les cas de discrimination, les procédures sont en cours.

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