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Fin de vie : "Beaucoup de malades attendent cette loi, j'espère que ce texte sera voté dans un an au maximum"

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La commission spéciale sur la fin de vie entame ses auditions ce lundi à l'Assemblée Nationale. Olivier Falorni, le député de la Charente-Maritime qui en est le rapporteur général espère le vote "dans un délai d'un an maximum" d'un texte "équilibré" qui soit "effectivement applicable".

Olivier Falorni à l'assemblée nationale (photo d'illustration) Olivier Falorni à l'assemblée nationale (photo d'illustration)
Olivier Falorni à l'assemblée nationale (photo d'illustration) © AFP - Thomas SAMSON

La commission spéciale sur la fin de vie dont Olivier Falorni, le député Modem de la Charente-Maritime est le rapporteur général a entamé ses travaux ce lundi à l'Assemblée Nationale. Elle est chargée d'auditionner 18 personnalités, d'examiner le projet de loi déposé par le gouvernement et de préparer le débat qui s'ouvrira à l'Assemblée Nationale le 27 mai. Un débat qu'Olivier Falorni espère "placé sous le sceau de la gravité, de l'humilité et le respect de toutes les convictions".

Depuis douze ans, le député Modem de la Charente-Maritime se bat pour "un grand texte sur la fin de vie", il défendait il y a trois ans une proposition de loi pour l'aide à mourir. "Aujourd'hui, c'est le commencement de la dernière étape parlementaire" explique-t-il. Le travail au sein de la commission spéciale, puis le débat parlementaire, doivent permettre "d'enrichir, d'amender, d'apporter des précisions" au texte de loi déposé par le gouvernement. Concrètement, par exemple, Olivier Falorni cite l'accompagnement du deuil : "Je crois qu'il faut aussi intégrer cette dimension, il faut penser aussi aux aidants, aux proches qui accompagnent un malade en fin de vie".

"Sur un grand texte de société comme celui-là, le consensus n'est pas possible" — Olivier Falorni

Le projet de loi repose sur deux piliers, rappelle le député Falorni : "Les soins palliatifs, qui sont pour moi une réponse primordiale, et puis l'aide à mourir, qui est un recours ultime." Il souhaite que les débats au sein de la commission le fassent avancer "sur ces deux jambes" pour aboutir à un texte qui respecte la liberté des malades, qui puisse effectivement être appliqué en France et voté par le Parlement dans les meilleurs délais "d'ici à un an au maximum", dit-il, en ajoutant qu'"il y a aujourd'hui une attente très forte des Français".

Des avis divergents se sont déjà exprimés à l'Assemblée, parfois avec véhémence. Olivier Falorni prévient que si les différences d'opinion "sont légitimes", ceux qui "préfèreraient le pugilat au débat seraient très très très sévèrement jugés par l'opinion publique". Son rôle, dans les semaines qui viennent, et tout précisément lors du débat à l'Assemblée, sera de faire en sorte que le débat se passe bien, qu'il permette la confrontation d'idée. Olivier Falorni sait bien "qu'aucune loi sociétale n'est consensuelle" même s'il constate aujourd'hui chez les Français "une très très très forte majorité en faveur de ce nouveau droit, et de l'aide à mourir en ultime recours".

Les auditions de personnalités vont se poursuivre pendant un mois jusqu'au 26 avril. La commission spéciale passera en revue ensuite tous les articles du projet de loi du gouvernement, avant le début de l'examen par l'Assemblée nationale le 27 mai. Le projet de loi pourrait être adopté avant le 9 juin. Il partira ensuite au Sénat. Les deux chambres du Parlement doivent adopter le même texte. L'adoption définitive de la loi pourrait prendre jusqu'à deux ans.

Parmi les 71 membres de la commission spéciale, il y a deux autres députés de nos deux Charentes : Raphaël Gérard, le député Renaissance de Charente-Maritime, et René Pilato député La France Insoumise de Charente.

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