Loi immigration : la censure du Conseil constitutionnel, "certainement pas" un échec pour Yaël Braun-Pivet

Au lendemain de l'annonce de la décision du Conseil constitutionnel de censurer 35 articles de la loi immigration votée en décembre par le Parlement, Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, soutient que ce n'est "certainement pas" un échec pour la majorité. Yaël Braun Pivet était l'invitée de France Bleu La Rochelle ce vendredi.

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Les neuf juges ont retoqué 35 articles, soit 40% du texte, dont le durcissement de l'accès aux prestations sociales ou le délit de "séjour irrégulier" pour les étrangers. "Le Parlement, malheureusement, a tendance à faire grossir, grossir les textes qui nous sont présentés et bien souvent, nous doublons, nous triplons, nous quadruplons le nombre d'articles. Et c'est ça que le Conseil constitutionnel a censuré. Il a finalement rappelé au Parlement qu'il fallait s'en tenir au texte. Et rien qu'au texte qui fixait le cadre de la discussion parlementaire. Et je crois qu'il faut que nous l'entendions, le Sénat et l'Assemblée nationale."

À La Rochelle, plus de 450 personnes étaient encore rassemblées pour protester contre la loi immigration le week-end du 20 janvier. La Rochelle, où l’histoire d’Ousmane Touré a ému. Sous le coup d’une OQTF (obligation de quitter le territoire français), ce jeune Guinéen qui travaillait dans un restaurant a été expulsé deux jours avant Noël. Et il a finalement pu revenir en France le 23 janvier dernier. La loi immigration permettrait-elle de faciliter les choses dans ces cas-là ? "C'est effectivement un des objectifs que nous poursuivons" a répondu Yaël Braun-Pivet, "de pouvoir permettre la régularisation de ceux qui sont sur notre territoire et qui ne posent aucune difficulté, qui veulent s'intégrer et qui travaillent sur des métiers en tension. [La loi immigration] permettra d'autres cas comme celui-ci et je pense que c'est important lorsqu'on voit que nos employeurs ont besoin de ces employés et que tout l'écosystème autour de lui souhaitait son retour".