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Accusations du directeur des Vieilles Charrues : "Une insulte" pour le maire de Carhaix

Dans un contexte tendu entre les organisateurs des Vieilles Charrues et la commune de Carhaix, Christian Troadec, le maire, assure ce mercredi "tout faire depuis des années" pour que l'évènement se passe dans de bonnes conditions. Il souhaite que l'évènement reste dans le centre Bretagne.

Le maire de Carhaix, Christian Troadec, réagit au sujet des tensions entre la mairie et les organisateurs des Vieilles Charrues (Photo d'illustration) Le maire de Carhaix, Christian Troadec, réagit au sujet des tensions entre la mairie et les organisateurs des Vieilles Charrues (Photo d'illustration)
Le maire de Carhaix, Christian Troadec, réagit au sujet des tensions entre la mairie et les organisateurs des Vieilles Charrues (Photo d'illustration) © Radio France - Nicolas Olivier

Le maire de Carhaix temporise après les accusations des organisateurs des Vieilles Charrues. Le Festival estime que la communauté de communes du Poher lui met des bâtons dans les roues. En cause : les récentes décisions d'aménagement du territoire et notamment la réduction de moitié des terrains mis à disposition pour les campings. Christian Troadec, le maire, répond ce mercredi.

Un manque de reconnaissance de la part du festival

"Je trouve que c'est vraiment un manque de reconnaissance, et une sorte d'insulte de la part des organisateurs à tous ceux qui se dévouent pour la bonne marche de ce festival", lâche Christian Troadec, le maire de Carhaix. Rien ne va plus entre la commune sur laquelle se déroule le festival le plus fréquenté de France, et les organisateurs de l'évènement. Ces derniers dénoncent une série de décisions qui rend difficile la tenue du festival. Au cœur du grief : la réduction des parcelles allouées pour les campings, une facture salée adressée au festival pour l'utilisation d'une prairie et la préemption d'un bâtiment que les Vieilles Charrues souhaitait acquérir, et que la mairie utilisera "pour l'intérêt général", finalement.

"Ce bâtiment, la collectivité en a besoin", assure le maire de Carhaix, mercredi 24 avril. "On fait en sorte que des entreprises, ou même la MSA (Mutualité sociale agricole) puissent s'y installer. Ils sont sans bureaux en ce moment. Il y a des intérêts de la part des Vieilles Charrues, on le comprend, mais il y en a aussi du côté de la collectivité" explique l'élu du Kreiz Breizh.

Le maire de Carhaix dit "souhaiter vraiment" que les Vieilles Charrues restent à Carhaix. "On n'a jamais rompu le dialogue de notre côté. On est plutôt face à des gens qui ne participent pas aux réunions, font le mort, pour faire du chantage". Christian Troadec, lui-même l'un des co-fondateurs du festival, assure que "les habitants sont très attachés à cette manifestation. Moi-même, en tant que maire, pour la notoriété et la culture que ça apporte à la région, je suis attaché à son maintien ici."

La région Bretagne s'en mêle

Dans un communiqué publié le 23 avril, la région Bretagne a réagi à ces tensions et se dit "attachée à ce que le site du festival reste le même, son lieu fondateur en Centre-Bretagne".

La Région prend acte et indique avoir "exprimé [sa] disponibilité pour acquérir et porter une partie des terrains concernés (de Poher Communauté ou de la SemBreizh)", sujet de discorde entre le festival des Vieilles Charrues et la ville de Carhaix.

Enfin, le Conseil régional indique qu'il "souhaite un dénouement positif, rapide, face à la situation de blocage actuelle".

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